Actua­li­tés

Comment mettre en place la trans­for­ma­tion digi­tale avec l’en­semble de son entre­prise ?

Qu’il s’agisse d’une offre d’em­ploi à relayer, ou d’une brève veille concur­ren­tielle, des années d’un lobbying inten­sif auront eu raison de vous.

Par Pierre Monclos – Le 17 novembre 2015

Notre petit doigt nous dit que vous avez vous-même déjà cédé à la tenta­tion. Qu’il s’agisse d’une offre d’em­ploi à relayer sur Twit­ter, ou d’une brève veille concur­ren­tielle à rassem­bler, des années d’un lobbying média­tique inten­sif auront logique­ment eu raison de vos bonnes réso­lu­tions : vous avez délé­gué à Jéré­mie, 25 ans, le smart­phone flam­boyant et le clavier frétillant. Tout semble telle­ment plus simple pour lui ! Et puis après tout, Jéré­mie ne reven­dique-t-il pas lui-même fière­ment son appar­te­nance à une géné­ra­tion Y hyper-connec­tée et hyper-déter­mi­née… à vous ringar­di­ser ?

Mais le drame, c’est que vous n’êtes pas seul. Au sein même de votre orga­ni­sa­tion, du matin au soir, vos colla­bo­ra­teurs ont eux aussi succombé : il est désor­mais convenu que la muta­tion digi­tale appar­tient aux plus jeunes. Et pour ce faire, ils se verront sans doute même octroyer des forma­tions dédiées, confier toujours plus de respon­sa­bi­li­tés, dont celle de prêcher la bonne parole aux plus âgés… Et bien il est temps de dire stop ! Les consé­quences de ce mauvais réflexe bien ancré ne doivent plus être sous-esti­mées. 

En effet, si cette géné­ra­tion digi­tale a, dans sa grande majo­rité, davan­tage d’af­fi­ni­tés avec les usages numé­riques, n’ou­blions pas qu’elle a souvent égale­ment une expé­rience très (trop ?) courte de l’en­tre­prise et de ses enjeux à moyen et long terme. En effet, beau­coup moins confron­tée aux multiples réali­tés terrain, elle a donc besoin d’être plus enca­drée, par ses pairs et supé­rieurs plus expé­ri­men­tés, pour passer la brillante idée au filtre de la réalité. 

Par ailleurs, vous pour­riez rendre plus profond encore un fossé que penseurs et experts en tous genres ont déjà bien creusé, oppo­sant d’ou­vrages en ouvrages une géné­ra­tion d’uto­pistes connec­tés à une géné­ra­tion de réfrac­taires désa­bu­sés. Géné­rant une pres­sion parfois exces­sive sur les uns, et une frus­tra­tion souvent inavouée chez les autres, ces petits us du quoti­dien peuvent même engen­drer de véri­tables conflits dans l’en­tre­prise lorsqu’ils deviennent régu­liers et forma­li­sés.   

1 – La néces­sité de la trans­for­ma­tion digi­tale (à tous niveaux de votre entre­prise) vous inté­gre­rez !

Souvent résu­mée à la seule présence en ligne de l’en­tre­prise, la trans­for­ma­tion digi­tale recouvre en réalité 4 autres piliers fonda­men­taux : 

En interne 

  • L’amé­lio­ra­tion de l’ef­fi­ca­cité opéra­tion­nelle indi­vi­duelle et collec­tive via la digi­talisation des proces­sus
  • La maîtrise de nouvelles appli­ca­tions : big data, cloud, mobi­lité, cyber­sé­cu­ri­té…

En externe 

  • La trans­for­ma­tion de l’ex­pé­rience client, par le produit ou le service
  • L’évo­lu­tion des usages et l’ap­pa­ri­tion de nouveaux « busi­ness models »

Une étude TNS SOFRES de décembre 2014 révèle que moins d’un opéra­tion­nel sur deux (48%) a vu le digi­tal impac­ter sa fonc­tion. Diffi­cile à imagi­ner au regard de la grande diver­sité des missions pour­tant concer­nées. La mue numé­rique n’est plus une option ni un idéal à atteindre, elle est la survie même de l’en­tre­prise. Si vous en êtes convain­cus, vos colla­bo­ra­teurs le seront aussi.

2– Toutes les géné­ra­tions vous saurez écou­ter !

L’en­tre­prise a vu récem­ment les rangs de ses colla­bo­ra­teurs gonflés d’une géné­ra­tion aspi­rant à des rapports profes­sion­nels et des méthodes de travail d’un nouveau genre : la désor­mais célère géné­ra­tion Y (et leurs nouveaux cadets « Z »). 

Loin de nous l’idée de les oppo­ser à leurs aînés, il n’en demeure par moins que cette popu­la­tion nour­rit à l’égard de l’en­tre­prise de nouvelles exigences impac­tant son orga­ni­sa­tion tout entière : plus de flexi­bi­lité, plus d’ini­tia­tives, plus d’in­no­va­tions, plus de parta­ges… Elle sera d’au­tant plus inves­tie, que l’en­tre­prise saura écou­ter ses attentes sans les balayer, avec dédain et hauteur, au rang de cette « incom­pré­hen­sion inter-géné­ra­tion­nelle » qui semble justi­fier l’im­mo­bi­lisme actuel.  

Entre­tiens indi­vi­duels, boîtes à idées, déve­lop­pe­ment du télé­tra­vail… Parce que les « Y » d’aujour­d’hui seront les « aînés » de demain, il est impé­ra­tif de leur permettre d’in­suf­fler eux aussi, à leur manière, une partie de ces trans­for­ma­tions qui s’opè­rent… Chez les « X », il s’agira de ne pas coller trop pres­te­ment l’étiquette d’un oppo­sant, aux méthodes immuables et aux savoir-faire numé­riques limi­tés. Si leur réflexe digi­tal peut sembler moins évident, n’ou­blions pas que cette géné­ra­tion, à défaut d’en être « native », a vu naître Inter­net et lui a permis d’évo­luer au rythme de ses usages. Souvent dési­reuse d’ap­prendre, elle a néan­moins besoin de comprendre et de ressen­tir l’uti­lité des solu­tions présen­tées par ses cadets. En outre, elle possède l’ex­pé­rience pratique néces­saire à une parfaite maîtrise des enjeux de l’en­tre­prise qui peuvent être numé­rique­ment réso­lus.

3 – Les échanges formels et infor­mels vous favo­ri­se­rez !

Cette géné­ra­tion de « Digi­tal natives », égale­ment dotée d’une parfaite maîtrise des nouveaux modes de consom­ma­tion, de commu­ni­ca­tion ou de travail impré­gnés de nouvelles tech­no­lo­gies, coexiste donc tant bien que mal avec ses aînés. Plutôt que d’at­tendre ce prétendu choc des géné­ra­tions (qui fait tant gloser les commen­ta­teurs), provoquez le rappro­che­ment, la commu­ni­ca­tion et le partage au sein de votre entre­prise ! Le chan­ge­ment ne pourra, en effet, être impulsé que par les colla­bo­ra­teurs eux-mêmes et leur désir de mettre leurs compé­tences au service de l’or­ga­ni­sa­tion. 

Brains­tor­mings, ateliers pratiques, études de cas, projets inter-équi­pes… quel qu’en soit le moyen, seule l’ins­til­la­tion d’une nouvelle culture d’en­tre­prise fondée sur l’échange collec­tif lui permet­tra de prendre au mieux cet indis­pen­sable tour­nant digi­tal, et de faire naître, sait-on jamais, des désirs indi­vi­duels de forma­tion…   

Tout au long de ce blog, nous aurons à cœur de vous faire décou­vrir des méthodes pratiques, collec­tives et indi­vi­duelles, mêlant forma­tions numé­riques et échanges physiques, pour vous accom­pa­gner, de X à Y, dans les boule­ver­se­ments à venir… 

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