Digi­tal lear­ning et forma­tion

Comment réagissent les repré­sen­tants du person­nel face aux MOOC ?

Avec le digi­tal lear­ning, les respon­sables forma­tion font leur trans­for­ma­tion digi­tale et se posent beau­coup de ques­tions.

Par Pierre Monclos – Le 10 juillet 2017

Avec le digi­tal lear­ning, les respon­sables forma­tion font leur trans­for­ma­tion digi­ta­le… et se posent beau­coup de ques­tions. Dans cette série de chro­niques, Pierre Monclos répond aux prin­ci­pales inter­ro­ga­tions des respon­sables forma­tion.

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Comment réagissent les repré­sen­tants du person­nel face aux MOOC ?

Selon les entre­prises, le sujet des MOOC et plus globa­le­ment de la forma­tion en ligne, peut-être un sujet de tension entre les RH et les repré­sen­tants du person­nel. Deux sujets reviennent régu­liè­re­ment au sein des débats : le suivi de la forma­tion hors temps de travail et la qualité de la forma­tion suivie.
Sur le suivi hors temps de travail, les repré­sen­tants du person­nel invoquent le fait que les MOOC sont acces­sibles n’im­porte où et n’im­porte quand, et que l’em­ployeur ne doit pas dépor­ter le temps de forma­tion sur le temps libre des sala­riés. C’est exac­te­ment le même type de débat que celui rela­tif aux emails et aux smart­phones profes­sion­nels, qui peuvent nuire à l’équi­libre vie privée / vie profes­sion­nelle. Il convient donc de s’orien­ter vers les mêmes solu­tions. D’une part l’em­ployeur doit commu­niquer clai­re­ment aux sala­riés les condi­tions de suivi de ces forma­tions, et d’autre part il convient d’as­so­cier les repré­sen­tants du person­nel dans la rédac­tion d’une charte de suivi des forma­tions en ligne.


Qu’en est-il de la qualité de la forma­tion suivie ?

Les repré­sen­tants du person­nel, et notam­ment le comité d’en­tre­prise en charge des ques­tions de forma­tion, ques­tionnent les services forma­tion sur le choix des MOOC comme format de forma­tion. Et ce pour éviter que ce format ne soit choisi parce qu’il est moins cher (et parfois même gratuit), au détri­ment de la qualité de la forma­tion.
En réalité, la qualité ne dépend pas du format et/ou du prix, mais bien du contenu, des forma­teurs et de l’or­ga­nisme qui propose la forma­tion. Qualité d’au­tant plus véri­fiable que l’on peut tester gratui­te­ment la forma­tion avant de la propo­ser à ses colla­bo­ra­teurs. Il ne s’agit donc pas d’op­po­ser forma­tion présen­tielle et en ligne.
Au-delà, les MOOC et leur acces­si­bi­lité permettent même à des personnes, qui se formaient peu ou pas, de pouvoir à nouveau se former, et ainsi reve­nir dans une logique de forma­tion réel­le­ment conti­nue.
Comme souvent, les débats les plus construc­tifs se font lorsque les deux parties connaissent bien le sujet, et donc lorsqu’elles ont déjà pu suivre un MOOC avant de se pronon­cer sur les avan­tages et incon­vé­nients pour les colla­bo­ra­teurs et l’en­tre­prise.

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