Digi­tal lear­ning et forma­tion

Le e-lear­ning est mort, vive le digi­tal lear­ning !

Avouons-le, l’ap­pren­tis­sage n’est pas toujours sexy. Les choses changent, et le digi­tal lear­ning prend du galon !

Par Jéré­mie, co-fonda­teur de Unow – Le 29 mai 2018

Le e-lear­ning est à bout de souffle. Il s’est construit sur cette croyance que l’on peut apprendre quelque chose de nouveau simple­ment en écou­tant un mono­logue en ligne. Et puis, arrivé à la fin d’un module, on passe un petit test pour véri­fier que l’on a bien été atten­tif.


Avouons-le, l’ap­pren­tis­sage n’est pas toujours sexy. Les choses changent, et le digi­tal lear­ning prend du galon !
Rassu­rons-nous, ce n’est pas un énième buzz­word. Derrière ça, la promesse d’une forma­tion person­na­li­sée, flexible et surtout, colla­bo­ra­tive !

Lors de l’un de nos webi­nars animé par Philippe Lacroix – fonda­teur d’IL&DI, accom­pa­gné de Gaël Dizet et de Philippe Gil, nous sommes reve­nus sur plusieurs points :


  • Pourquoi le e-lear­ning n’a pas su appor­ter de réponse satis­fai­sante à la forma­tion en entre­prise ?
  • Comment réus­sir à se recen­trer sur l’ap­pre­nant et maxi­mi­ser l’im­pact d’une forma­tion en ligne ?


Le e-lear­ning n’est plus légi­time en entre­prise

L’ar­ri­vée de Youtube en 2005 a accé­léré la consom­ma­tion de conte­nus vidéos.
En entre­prise, les forma­tions présen­tielles évoluent avec l’ar­ri­vée du e-lear­ning, ces forma­tions à distance.


Le e-lear­ning a du mal à convaincre

La promesse : nous former depuis notre bureau grâce, notam­ment, à la vidéo.
Depuis, l’ap­pren­tis­sage en entre­prise s’est trans­formé. Pourquoi ? Parce que le e-lear­ning a montré de nombreuses limites.
Et pour­tant, l’objec­tif du e-lear­ning est simple : démul­ti­plier le contenu d’une forma­tion sur la plus large popu­la­tion. On accé­lère ainsi la forma­tion en interne.
Chacun est assis confor­ta­ble­ment à son bureau, prêt à apprendre de nouvelles compé­tences.
Mais ce système a du mal à faire sa place dans les forma­tions propo­sées par les entre­prises.


  • Première cause : le chan­ge­ment

Et oui, le chan­ge­ment fait peur, n’est-ce pas ?
On ne sait pas ce qui nous attend, l’in­connu est peut-être dange­reux et inef­fi­cace, alors on ne se lance pas.


  • Seconde cause : l’in­ter­ac­tion

D’une forma­tion en présen­tiel – avec café à volonté, on se retrouve seul assis derrière son bureau à suivre une forma­tion en ligne.
Avec le e-lear­ning, on ne commu­nique plus avec les autres appre­nants. La distance se crée, et elle n’amène aucune inter­ac­tion.
Dommage lorsqu’on connaît la puis­sance des forma­tions en entre­prise pour amélio­rer l’échange et l’in­ter­con­nexion des équipes.


La forma­tion en ligne doit se trans­for­mer

Aujour­d’hui, l’heure est au bilan. Les sala­riés ne veulent plus de ce type de forma­tions à distance, imper­son­nelles, avec une valeur ajou­tée mal perçue.
Les scéna­rios de forma­tion ne plaisent plus non plus. Si vous avez déjà suivi une forma­tion en e-lear­ning, souve­nez-vous de ces parcours pré-mâchés, connus à l’avance.
Apprendre doit aller plus loin que simple­ment suivre un parcours tracé pour arri­ver à un quiz final.
Voilà pourquoi les méthodes tradi­tion­nelles de e-lear­ning ne fonc­tionnent plus.
Apprendre, c’est aussi pratiquer et échan­ger avec les autres.
Mais alors comment chan­ger ça ?


Il faut reve­nir aux bases de la forma­tion !

Concen­trons-nous sur le voyage, plus que sur la desti­na­tion. La première ques­tion à nous poser est : pourquoi.
Pourquoi déci­dons-nous de suivre une nouvelle forma­tion ? Avec quel objec­tif ?
Si certains d’entre vous choi­sissent une forma­tion pour cocher une case et avoir une certi­fi­ca­tion en fin de session, c’est une mauvaise façon d’en­vi­sa­ger l’ap­pren­tis­sage.

La forma­tion doit se penser sur le long-terme.
Acqué­rir de nouvelles compé­tences doit nous permettre de deve­nir meilleur dans notre quoti­dien. Chaque forma­tion doit nous inspi­rer en nous donnant envie de conti­nuer d’ap­prendre et d’en savoir toujours plus.
Le e-lear­ning n’a pas réussi à déli­vrer l’ex­pé­rience d’ap­pren­tis­sage que l’on atten­dait avec le déve­lop­pe­ment des nouvelles tech­no­lo­gies. Mais rien n’est perdu !


L’hu­main est au coeur de l’offre de forma­tion


N’ou­blions jamais qui est au centre de la forma­tion : l’ap­pre­nant et non le contenu.


“On a passé trop de temps à se préoc­cu­per de la justesse du contenu, plus que de l’ap­pre­nant.” – Philippe Lacroix, co-fonda­teur d’IL&DI


Nous sommes aujour­d’hui dans une société régie par nos inter­ac­tions. Il n’y a qu’à voir la puis­sance des réseaux sociaux, quels qu’ils soient.
Qui n’a jamais été déçu de ne pas rece­voir de commen­taires ou de likes sur sa publi­ca­tion ?
L’ap­pren­tis­sage suit aussi cette tendance. Se former ne doit plus être un acte isolé. On veut apprendre et parta­ger ce que l’on sait ensemble, grâce à de nouveaux dispo­si­tifs.


Digi­tal lear­ning : maxi­mi­ser l’im­pact des forma­tions

Encore un nouveau mot, mais de quoi parle-t-on vrai­ment ?
On ne supprime pas tout. Le e-lear­ning fait parti du digi­tal lear­ning, mais ce n’est qu’une partie.
Avec le digi­tal lear­ning, les forma­tions se recentrent sur la dimen­sion sociale en y ajou­tant plus de colla­bo­ra­tion.
Il ne s’agit pas de reve­nir en présen­tiel, non. Nous sommes de plus en plus mobiles, tout va très vite, et le présen­tiel est de moins en moins adapté. Mais la tech­no­lo­gie doit permettre à tous les parti­ci­pants de se connec­ter et d’échan­ger plus faci­le­ment.

La forma­tion en présen­tielle était conçue en silo, à un instant T.

Le digi­tal lear­ning trans­forme cela en la rendant plus fluide, acces­sible et juste à temps. Nous avons tous accès à la connais­sance sur diffé­rents canaux – mobile, tablette, ordi­na­teur, etc.
Ces dispo­si­tifs mis en place permettent aussi d’ap­prendre dans d’autres contextes, plus seule­ment derrière son bureau. La forma­tion vient à nous !


Pourquoi le digi­tal lear­ning va fonc­tion­ner ?

Lorsque l’on m’in­ter­roge sur les clés du succès du digi­tal lear­ning, une des choses impor­tantes concerne la flexi­bi­lité des forma­tions.
Elles doivent être adap­tées à chacun. Et pour ça, il faut commen­cer par évaluer son niveau de compé­tence et comprendre comment nous rece­vons l’in­for­ma­tion.


“Là où l’e-lear­ning était en mode asyn­chrone, seul face à des slides, le digi­tal lear­ning permet d’al­ler plus loin”. – Philippe Lacroix


On remet à jour les notions d’éva­lua­tion, de classe, de coach, de groupe de travail.
Les forma­tions ne sont plus seule­ment utili­sées pour les objec­tifs de perfor­mance de l’en­tre­prise. Le sala­rié doit pouvoir apprendre sur un sujet qu’il a lui aussi choisi.
Cette flexi­bi­lité doit donc s’ac­com­pa­gner de person­na­li­sa­tion. Chaque employé apprend à son rythme, en se construi­sant un parcours d’ap­pren­tis­sage à la carte.
Le digi­tal lear­ning s’ac­com­pagne d’un tas d’ou­tils tech­no­lo­giques. Ces nouvelles méthodes peuvent aussi faire gagner du temps (et de l’ar­gent !) à toute l’en­tre­prise. Il ne coûte pas néces­sai­re­ment plus cher de former 10 ou 50 personnes.  C’est une donnée qu’il ne faut pas négli­ger dans les budgets de forma­tions.
Par ailleurs, les données récol­tées sont enfin utiles :


  • Aux respon­sables de forma­tion : il est main­te­nant possible de mesu­rer la perti­nence d’une forma­tion grâce aux systèmes de gestion de l’ap­pren­tis­sage – lear­ning mana­ge­ment system.
  • Aux appre­nants : vous pouvez avoir à votre dispo­si­tion des données sur votre propre parcours d’ap­pren­tis­sage, et les sujets sur lesquels vous devez monter en compé­tences.

On rend ainsi l’ap­pren­tis­sage ludique, et utile !


En synthèse

Notre rapport à l’in­for­ma­tion se trans­forme. Je n’ai pas envie de parler d’an­cien monde versus nouveau monde. Il s’agit aujour­d’hui de comprendre comment chacun de nous consomme l’in­for­ma­tion.
Nous sommes passé d’une culture top down, à une culture bottom up, grâce au digi­tal lear­ning.
Lorsque l’on se forme, nous n’en­re­gis­trons pas seule­ment l’in­for­ma­tion. Nous sommes aussi  trans­met­teur de savoir, en parta­geant, corri­geant et en amélio­rant le contenu d’une forma­tion, par son expé­rience person­nelle.
Il faut accep­ter que tout ne soit pas parfait du premier coup. La person­na­li­sa­tion est plus que jamais d’ac­tua­lité. Alors on teste, on s’adapte, et ce ne sera sûre­ment pas parfait du premier coup.
C’est aussi ça apprendre.

La trans­for­ma­tion digi­tale de la forma­tion et des métiers de la forma­tion

Quels chan­ge­ments et évolu­tions à prévoir lorsque l’on passe du e-lear­ning au digi­tal lear­ning ?

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