Digi­tal lear­ning et forma­tion

Témoi­gnages : à quoi ressem­blera la forma­tion de demain ?

Nous avons proposé à 5 experts de la forma­tion de nous dévoi­ler ce qu’ils pensent de la forma­tion de demain. Cliquez sur leur image pour le décou­vrir.

Par Pierre Monclos – Le 13 décembre 2017

Corinne Follier – Respon­sable Digi­tal RH chez VYV Care, groupe VYV

La forma­tion de demain sera diffé­ren­ciée selon les parties prenantes.

Je vois la forma­tion de demain diffé­ren­ciée selon ses parties prenantes. Du point de vue des sala­riés, il est évident qu’il est essen­tiel de s’auto-former. L’auto-appren­tis­sage sera une base extrê­me­ment impor­tante. L’idée est d’être pilote de son parcours profes­sion­nel. Du point de vue des RH, nous sommes dans l’idée de l’adap­tive lear­ning : offrir une réponse de forma­tion person­na­li­sée à ses clients internes que sont le colla­bo­ra­teur et le mana­ger.

Les RH auront à conce­voir avec les métiers le cata­logue de forma­tion, celui-ci sera consommé sur demande du mana­ger et du sala­rié, voire à terme unique­ment par le sala­rié. Je pres­sens très forte­ment cette tendance.

Dernière partie prenante : le digi­tal lear­ning mana­ger. On voit qu’il y a plusieurs éléments à prendre en compte : être en veille et même dans l’an­ti­ci­pa­tion des évolu­tions des métiers et être aussi à l’af­fût de toutes les inno­va­tions péda­go­giques et tech­no­lo­giques. Il ne devra pas oublier que pour construire une réponse de blen­ded lear­ning, il est impor­tant de mettre l’hu­main au coeur du sujet, c’est-à-dire de pouvoir offrir une expé­rience utili­sa­teur.

Il est bon de se rappe­ler que 46 % des mille­nials consi­dèrent comme essen­tiel, voire déter­mi­nant, chez un futur employeur, de pouvoir se former et déve­lop­per ses compé­tences. À médi­ter !



Mathieu Becker – Respon­sable forma­tion à l’UFF, banque conseil en gestion de patri­moine

La forma­tion de demain devra être centrée sur l’ap­pre­nant.


Je pense que la forma­tion de demain est celle qu’on essaye de pratiquer aujour­d’hui, à l’UFF comme dans le master Gestion de patri­moine que je dirige. Elle doit être flexible pour s’adap­ter aux diffé­rents rythmes des stagiaires. Elle doit aussi choi­sir le bon canal en fonc­tion des objec­tifs péda­go­giques. On a telle­ment de choix, qu’il faut conce­voir un parcours qui utilise les bons canaux. 

La forma­tion de demain ne doit pas être centrée sur le forma­teur mais sur l’ap­pre­nant. L’es­sen­tiel du travail du travail de prépa­ra­tion d’un parcours en digi­tal lear­ning doit être consa­cré à se poser la ques­tion « quelle expé­rience ai-je envie de faire vivre à mes appre­nants. » 



Hélène Terrien-Thomas – Respon­sable déve­lop­pe­ment RH à La Mutuelle Géné­rale

La forma­tion sera un écosys­tème

Si je devais évoquer cette forma­tion de demain au travers d’une image, celle qui me vien­drait spon­ta­né­ment  à l’es­prit est celle d’un espace pluriel, ouvert, dans lequel le colla­bo­ra­teur vien­drait trou­ver tout ce dont il a besoin pour déve­lop­per ses compé­tences, ses savoir-faire, ses compor­te­ments, inter­agir avec d’autres appre­nants et lui-même, pourquoi pas, pous­ser des savoirs au sein des commu­nau­tés de l’en­tre­prise ou de commu­nau­tés externes. 

Il serait accom­pa­gné et aidé par le respon­sable forma­tion, qui a un rôle privi­lé­gié à tenir dans ce cadre. Il est parte­naire d’évo­lu­tion, créa­teur de liens de forma­tion pour que ce nouvel écosys­tème prenne tout son sens demain dans l’en­tre­prise. 



Hélène Steff – Respon­sable forma­tion chez Harmo­nie Mutuelle

La forma­tion de demain sera multi­mo­dale, parti­ci­pa­tive et colla­bo­ra­tive.

Je pense que la forma­tion de demain va beau­coup évoluer par rapport à la forma­tion que l’on connaît aujour­d’hui. À mon sens, elle sera de plus en plus multi­mo­dale : présen­tiel, distance, mise à dispo­si­tion de conte­nus. Elle sera égale­ment de plus en plus parti­ci­pa­tive avec des partages de connais­sances, des classes inver­sées. Elle sera plus colla­bo­ra­tive :  on appren­dra avec et grâce aux autres. Elle sera enfin plus mobile. 

Le digi­tal lear­ning a tout sa place dans les proces­sus de forma­tion. Il va s’en­ri­chir de nos avan­cées dans les neuros­ciences en termes d’ap­pren­tis­sage et de mémo­ri­sa­tion. 

Enfin, les colla­bo­ra­teurs attendent plus d’au­to­no­mie dans leur déve­lop­pe­ment des compé­tences et dans la person­na­li­sa­tion. Il va mieux se connaître et l’en­tre­prise mettra à dispo­si­tion des conte­nus parmi lesquels l’ap­pre­nant ira cher­cher ceux qui répondent le mieux à ses besoins. Via l’ana­lyse des données RH, l’en­tre­prise pourra pous­ser des conte­nus auprès de l’ap­pre­nant de manière plus person­na­li­sée et fluide qu’ac­tuel­le­ment pour orien­ter davan­tage son appren­tis­sage. 

Je pense que nous irons beau­coup plus loin en termes de compé­tences et les compé­tences compor­te­men­tales seront favo­ri­sées : la réso­lu­tion de problèmes, l’in­no­va­tion, la créa­ti­vité. Ces compé­tences vont pouvoir se déve­lop­per, s’ap­pro­fon­dir via des forma­tions, mais pas unique­ment. La forma­tion fait partie d’un écosys­tème, d’un envi­ron­ne­ment socié­tal. 



Jean-Luc Devrouete – Respon­sable offres de forma­tion chez l’OPCA FORCO

La forma­tion de demain répon­dra aux besoins des sala­riés de se former où ils veulent.

La forma­tion de demain sera prin­ci­pa­le­ment digi­tale, car de plus en plus de personnes sont tombées dans le digi­tal quand ils étaient petits : géné­ra­tions Y et Z notam­ment, mais aussi parce que la forma­tion digi­tale est déjà opti­mi­sée en termes de coûts et permet d’évi­ter des dépla­ce­ments. Mais surtout, la forma­tion de demain sera digi­tale car il faut répondre aux besoins des sala­riés et des entre­prises de se former où ils veulent et quand ils peuvent, notam­ment sur des outils comme le mobile. 

La forma­tion de demain sera de plus courte durée égale­ment, car elle sera davan­tage ciblée sur les besoins expri­més par les chefs d’en­tre­prise, les respon­sables forma­tion et surtout les sala­riés. Il faudra cibler davan­tage les compé­tences à trans­mettre pour adap­ter la durée de la forma­tion. 

La forma­tion de demain doit être acces­sible rapi­de­ment : il faut créer du contenu rapi­de­ment et le diffu­ser pour plus d’ef­fi­ca­cité. 

La forma­tion de demain sera davan­tage colla­bo­ra­tive : on apprend davan­tage en échan­geant, en parta­geant. Il y aura davan­tage de jeux, de cas pratiques, de projets à mener pour apprendre. 

La forma­tion sera en situa­tion de travail : c’est une des méthodes qui permet d’ap­prendre en travaillant, en faisant et qui n’est pas à négli­ger. Elle mérite qu’on l’uti­lise dans un parcours de forma­tion. 

C’est le mix de toutes ces méthodes qui rendra les forma­tions de demain seront plus effi­caces et de meilleure qualité. 



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