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Pourquoi les star­tups ont plus de faci­lité à inno­ver ?

Le modèle RPV des star­tups est fondée sur une plus grande agilité. Un atout certain en faveur de l’in­no­va­tion, par rapport aux entre­prises tradi­tion­nelles.

Par Philippe Silber­zahn – Le 27 avril 2017

En matière d’in­no­va­tion, les star­tups ont souvent une longueur d’avance. Cela s’ex­plique notam­ment par leur jeunesse et leur capa­cité à se mettre en mouve­ment. Les pratiques des star­tups ne sont pas enra­ci­nées dans une histoire ou un modèle, alors il est plus facile d’al­ler vers l’in­no­va­tion.

Extrait de la vidéo de forma­tion MOOC Inno­va­tion de Rupture

Le modèle RPV – Ressources, Proces­sus et Valeurs nous apprend beau­coup de choses, et notam­ment pourquoi les star­tups disposent d’un avan­tage face aux grandes entre­prises en situa­tion de rupture.



Un natu­rel agile mais pas que…

Lorsqu’on essaie d’ex­pliquer pourquoi les star­tups réus­sissent là où les grandes entre­prises échouent, on explique souvent que c’est parce que les star­tups sont plus agiles et plus réac­tives, qu’elles prennent plus de risque. Ou qu’elles sont plus créa­tives.

Ça n’est pas faux bien-sûr. Les grandes entre­prises sont rare­ment des modèles d’agi­lité. Mais ce n’est cepen­dant pas l’ex­pli­ca­tion fonda­men­tale.

Nous avons vu qu’une entre­prise évalue une oppor­tu­nité au travers de son modèle d’af­faire, c’est à dire au travers de ses RPV. Or le propre d’une rupture est de néces­si­ter un modèle diffé­rent, ce qui va entraî­ner un conflit entre les deux. L’en­tre­prise va devoir arbi­trer entre son modèle actuel et le modèle néces­saire pour la rupture. Tout ce qui favo­rise la rupture compro­met son acti­vité actuelle, sans pour autant garan­tir le succès de son acti­vité future, et tout ce qui renforce son acti­vité actuelle compro­met sa capa­cité à tirer parti de la rupture.

Or une star­tup, puisqu’elle démarre, n’a pas de modèle RPV. Ou plutôt, elle dispose déjà de quelques ressources, mais pas de proces­sus ni de valeurs bien établies. Autre­ment dit, elle n’a pas d’ac­ti­vité actuelle qui entre­rait en conflit avec l’ac­ti­vité nouvelle.

Elle n’a pas d’his­to­rique et donc il n’y a donc pas de conflit possible. Le dilemme de l’in­no­va­teur n’existe pas pour les star­tups qui ne sont donc pas frei­nées par le risque de sacri­fier une acti­vité exis­tante au profit d’une acti­vité nouvelle. Elle n’ont, litté­ra­le­ment, rien à perdre, alors que l’en­tre­prise exis­tante a souvent beau­coup à perdre, en parti­cu­lier si son acti­vité actuelle se porte bien.


Ce qu’il faut rete­nir

Le fait de partir d’une page blanche permet à la star­tup de construire le bon modèle d’af­faires en fonc­tion de l’op­por­tu­nité consi­dé­rée, alors que l’en­tre­prise exis­tante tentera toujours de faire le contraire, c’est à dire forcer l’in­no­va­tion de rupture dans son modèle actuel. On le voit, l’avan­tage des star­tups n’est pas tant la réac­ti­vité que l’ab­sence de conflit entre une ancienne et une nouvelle acti­vité.


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