Digi­tal lear­ning et forma­tion

Comment la trans­for­ma­tion digi­tale impacte-t-elle la forma­tion ?

Débu­tée il y quelques années, la trans­for­ma­tion digi­tale de la forma­tion est en train de modi­fier nos manières d’ap­prendre et de trans­mettre les savoirs.

Par Philippe Lacroix – Le 19 octobre 2017

Le digi­tal n’est pas un effet de mode parmi d’autres. Après avoir disrupté le monde de la musique, des médias, c’est au tour de la forma­tion ! Jusqu’à présent, elle a été plutôt épar­gnée : le e-lear­ning a suivi son petit bonhomme de chemin en paral­lèle de la forma­tion tradi­tion­nelle. Alors pourquoi main­te­nant la forma­tion doit elle aussi évoluer ? Et bien, pour 2 raisons :

  • La première, tient aux contexte global du digi­tal : il provoque de nouvelles oppor­tu­ni­tés, de nouvelles attentes et de nouveaux compor­te­ments chez les indi­vi­dus,
  • La deuxième raison : pour accom­pa­gner la trans­for­ma­tion digi­tale des entre­prises, les besoins de forma­tions se sont large­ment accrus, et il faut trou­ver des moyens de former plus, plus vite, et plus massi­ve­ment.

                    

Extrait vidéo de la forma­tion gratuite : Le Digi­tal Lear­ning pour les respon­sables forma­tion

Cette trans­for­ma­tion digi­tale de la forma­tion a réel­le­ment commencé en 2014 lorsque le terme “e-lear­ning” repré­sen­tant la moda­lité de forma­tion à distance à été remplacé par “Digi­tal Lear­ning” qui engendre comme nous allons le voir, des chan­ge­ments bien plus profonds.

Comme pour toutes les autres acti­vi­tés, l’im­pact du digi­tal dans la forma­tion s’opère en 3 phases :

  • en tout premier l’in­tro­duc­tion d’ou­tils
  • ensuite, l’adap­ta­tion des proces­sus à ces nouveaux outils
  • et enfin des chan­ge­ments de postures et d’états d’es­prit pour que les nouveaux proces­sus fonc­tionnent harmo­nieu­se­ment

Comme vous vous en doutez, défi­nir unique­ment ses objec­tifs de trans­for­ma­tion ne suffit pas, le plus impor­tant c’est  d’avoir une vision d’en­semble de toute la stra­té­gie de trans­for­ma­tion, d’iden­ti­fier les diffi­cul­tés, d’an­ti­ci­per les résis­tances et les points sensibles. Il est impé­ra­tif que chaque action menée dans chacune des phases prépare la suivante.

Regar­dons ensemble ces 3 phases plus en détail.

Les nouveaux outils de la formation digitale

Phase 1 : trans­for­ma­tion digi­tale de la forma­tion et intro­duc­tion de nouveaux outils

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les outils digi­taux ne manquent pas. La diffi­culté est plutôt de trou­ver ceux qui vous conviennent et dont vous avez réel­le­ment besoin.

Cette première étape, ne consiste pas unique­ment à inté­grer des outils aux acti­vi­tés et aux dispo­si­tifs de forma­tion, mais bien de faire en sorte que les colla­bo­ra­teurs des services forma­tion se les appro­prient. 

Les LMSLear­ning Manag­ment System ou Plate­forme de forma­tion —, les classes virtuelles, les outils auteurs, le mobile-lear­ning, sont autant d’ou­tils qui sont déjà présents dans le paysage de la forma­tion, mais maîtri­sés par un trop petit nombre de personnes. Et oui, il y a une diffé­rence entre avoir à dispo­si­tion ces outils, et en tirer plei­ne­ment profit.

Il faudra faire atten­tion à  four­nir les bons outils aux personnes à l’aise avec le digi­tal. Pour ceux qui ne sont pas encore à l’aise avec le digi­tal, il est préfé­rable d’avan­cer par petits pas, et de leur faire décou­vrir en premier les outils du quoti­dien, Face­book, Twit­ter, Insta­gram par exemple avant de s’at­taquer aux outils qu’ils vont devoir utili­ser dans leurs acti­vi­tés de forma­tion.

Phase 2 : l’adap­ta­tion des proces­sus aux nouveau outils

Une fois les outils en place, il faut main­te­nant faire évoluer les proces­sus de forma­tion pour tenir compte de ces nouveaux outils.  

Les parcours deviennent mixtes, multi-modaux, les MOOC et SPOC se font une petite place dans les offres de forma­tion, et le modèle 70–20–10 oblige à se préoc­cu­per des autres formes d’ap­pren­tis­sage plutôt qu’unique­ment la forma­tion formelle.

A cela, s’ajoute le fait, que le rythme et le temps du digi­tal n’est pas celui des proces­sus tradi­tion­nels : il est plus frac­tionné, et plus court.

Transformation digitale de la formation et adaptation aux nouveaux outils

Tous ces chan­ge­ments néces­sitent d’ac­com­pa­gner les acteurs de la forma­tion.

Quelques actions peuvent faci­li­ter le chan­ge­ment :

  • lever les freins tech­niques pour qu’ils ne soient pas des obstacles ou des excuses
  • faire décou­vrir et pratiquer le digi­tal à l’en­semble des équipes forma­tion
  • four­nir des outils simples et utiles comme des outils de partage d’in­for­ma­tion ou de docu­ment
  • faire conce­voir et produire des conte­nus digi­taux pour un usage interne au service forma­tion avant de s’at­taquer aux “vrais” dispo­si­tifs à déployer plus large­ment
  • et enfin suivre des parcours de Digi­tal Lear­ning (se former au digi­tal par le digi­tal), ce que vous êtes en train de faire.

Phase 3 : impact du digi­tal sur la forma­tion et chan­ge­ment de posture et d’état d’es­prit

La trans­for­ma­tion digi­tale de notre société est un vrai chan­ge­ment cultu­rel, c’est pourquoi, en paral­lèle de l’ajus­te­ment des proces­sus de forma­tion, pour qu’ils fonc­tionnent harmo­nieu­se­ment, il convient d’ajus­ter les états d’es­prit et de passer :

  • d’un dispo­si­tif de forma­tion centré sur le contenu à un dispo­si­tif centré sur l’ap­pre­nant
  • de l’iso­le­ment en forma­tion aux commu­nau­tés
  • de simple consom­ma­teur de forma­tion à contri­bu­teur des appren­tis­sages collec­tifs

Cela conduit à redé­fi­nir les rôles : 

  • de forma­teur à concep­teur de forma­tion
  • d’ani­ma­teur à tuteur de dispo­si­tif
  • de parti­ci­pant à acteur de sa forma­tion 
  • de mana­ger à faci­li­ta­teur d’ap­pren­tis­sage

Et pour finir à ajus­ter les postures :

  • de pré­pare-moi AVANT d’être confronté à de nouvelles acti­vi­tés à “SAUVE-MOI !” en juste à temps quand on doit acqué­rir rapi­de­ment de nouvelles compé­tences pour effec­tuer de nouvelles acti­vi­tés.
  • de l’en­ca­dre­ment de la forma­tion à la respon­sa­bi­li­sa­tion des personnes formées
  • du contrôle à l’in­ci­ta­tion 
  • et de l’obli­ga­tion à l’au­to­no­mie

Transformation digitale de la formation : du e-learning au digital learning

Ce qu’il faut rete­nir

Nous avons donc vu que l’im­pact du digi­tal en forma­tion s’opère en 3 temps : 

  • en premier, intro­duire des outils et se les appro­prier
  • en second ajus­ter les proces­sus de forma­tion et les proces­sus internes
  • et en dernier redé­fi­nir les rôles et les postures

Mais comme toute conduite du chan­ge­ment, l’équa­tion est simple : c’est E x T “Ener­gie” multi­pliée par le “Temps”. Plus les chan­ge­ments à opérer sont impor­tants, et plus il faudra d’éner­gie et de temps.

Ce chal­lenge est passion­nant, enri­chis­sant, car il concerne une des acti­vi­tés les plus nobles : “trans­mettre et former” et la forma­tion doit se réfor­mer pour aider à réus­sir la trans­for­ma­tion digi­tale de nos orga­ni­sa­tions.

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