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7 pièges à éviter avec la mise en place de l’agi­lité et de SCRUM

Les méthodes agiles et Scrum sont de plus en plus répan­dues, mais on dénombre égale­ment de plus en plus d’échecs lors de leur mise en place.

Par Florent Lothon – Le 15 janvier 2016

Les méthodes agiles et Scrum sont de plus en plus répan­dues, mais on dénombre égale­ment de plus en plus d’échecs lors de leur mise en place. Ces échecs sont souvent liés à la sous-esti­ma­tion des chan­ge­ments qu’elles impliquent. Afin de vous aider à adop­ter au mieux la culture agile dans vos projets, voici quelques erreurs et idées reçues à éviter.

Durant la tran­si­tion :

1. Adop­ter l’agi­lité sans en avoir réel­le­ment besoin 

Adop­ter une nouvelle approche de gestion de projet est une tran­si­tion souvent déli­cate à mettre en place. De ce fait, cette déci­sion doit répondre à un réel besoin d’amé­lio­ra­tion dans votre orga­ni­sa­tion. L’agi­lité n’est pas une formule miracle, c’est une métho­do­lo­gie qui peut rendre votre équipe plus perfor­mante et amélio­rer ses condi­tions de travail. S’il n’y a rien à amélio­rer, la démarche est stérile et risquée. Défi­nis­sez dès le départ les critères de réus­site de votre tran­si­tion et inté­grez une personne expé­ri­men­tée à l’équipe pour mettre toutes les chances de votre côté durant ce chan­ge­ment.  

2. Ne pas impliquer la direc­tion

L’agi­lité s’ap­puie beau­coup sur l’au­to­no­mie et l’auto-orga­ni­sa­tion de l’équipe projet. Il est impor­tant que la direc­tion soutienne et encou­rage l’ini­tia­tive pour que l’équipe puisse mettre en place ces nouvelles méthodes de travail. C’est l’une des condi­tions clés pour que la tran­si­tion se déroule bien. De plus, le rôle des direc­teurs et/ou des mana­gers sera amené à chan­ger : lors de la tran­si­tion, ils devront endos­ser le rôle de leader ou de coach au sein de l’équipe. Cela signi­fie qu’ils devront parve­nir à impliquer tous les membres et les proté­ger des éléments exté­rieurs pouvant nuire au bon dérou­le­ment du projet.

3. Essayer d’al­ler trop vite

Évitez de griller les étapes. Plani­fiez votre plan de tran­si­tion et formez votre équipe. Cela prend du temps et repré­sente un coût, mais sans cette orga­ni­sa­tion initiale, vous avez toutes les chances d’échouer. De plus, la mise en place d’un plan de tran­si­tion vous permet­tra plus faci­le­ment d’im­pliquer la direc­tion qui pourra soute­nir vos efforts de manière effi­cace.

 

En produc­tion :

1. Négli­ger la mêlée quoti­dienne :

Facile à mettre en place mais diffi­cile à respec­ter au quoti­dien, la mêlée quoti­dienne est pour­tant un élément vital de Scrum. Vous devrez donc vous assu­rer que celle-ci ait lieu quoti­dien­ne­ment, même en l’ab­sence du Scrum Master. Elle vous permet­tra de garan­tir une bonne commu­ni­ca­tion au sein de l’équipe et de soule­ver les problèmes rencon­trés. Atten­tion toute­fois à ne pas résoudre les diffi­cul­tés pendant la mêlée car la séance ne doit pas excé­der 15 minutes.  

2. Sures­ti­mer ou sous-esti­mer les outils

Comme dans tous les domaines, un bon outil logi­ciel peut four­nir une aide précieuse et il ne faut pas négli­ger les béné­fices de son utili­sa­tion. Cepen­dant, beau­coup trop d’uti­li­sa­teurs se reposent dessus et espèrent que celui-ci exécute le travail à leur place.  Cette erreur a été souli­gnée par le site web de Target­Pro­cess : un grand nombre des feed­backs reçu après le test de leur logi­ciel concerne des concepts de base de l’agi­lité et non pas le logi­ciel en lui-même. Bien utili­ser les outils suppose d’avoir compris en amont la démarche.  

3. Se passer des feed­backs clients

Un des concepts fonda­men­taux de l’agi­lité est d’in­té­grer le client au coeur de l’équipe projet. Ses feed­backs établissent la ligne direc­tive que doit suivre le projet.  L’idéal serait d’avoir un client dispo­nible en perma­nence qui pour­rait faire ses retours immé­dia­te­ment. Comme c’est impos­sible, il est néces­saire que vous mettiez en place des échanges plani­fiés régu­liè­re­ment avec votre client. Sans ces points fréquents, la méthode agile ne peut pas abou­tir.  Dans le cas de Scrum, l’équipe intègre un Product Owner : ce dernier repré­sente alors le client et porte la vision globale du produit.  

4. Consi­dé­rer que l’agi­lité, c’est facile

Les méthodes agiles, parti­cu­liè­re­ment Scrum, sont simples à comprendre. Il semble donc natu­rel de penser que leur mise en pratique le sera aussi, mais il n’en est rien.  Comme nous l’évoquions précé­dem­ment, l’un des fonde­ments de l’agi­litéest l’auto-orga­ni­sa­tion d’une équipe. C’est très diffi­cile à instau­rer et cela impose un chan­ge­ment radi­cal dans la manière dont une équipe s’or­ga­nise. Sans une plani­fi­ca­tion précise et un respect total des règles mises en place, les méthodes agiles n’ap­por­te­ront aucun béné­fice à l’équipe.

Ce qu’il faut rete­nir

Beau­coup d’idées reçues circulent sur les méthodes agiles et SCRUM, il est donc impor­tant de bien vous prépa­rer si vous souhai­tez les mettre en place au sein de votre équipe.  Dans un premier temps, il faut être capable de déter­mi­ner si l’équipe a vrai­ment besoin de chan­ger de fonc­tion­ne­ment. Si c’est le cas, la direc­tion doit impliquer son équipe dans la tran­si­tion sans se préci­pi­ter et en favo­ri­sant l’auto-orga­ni­sa­tion. Il ne faut pas oublier que chaque étape doit être plani­fiée et respec­tée par tous. Si d’autres erreurs communes vous viennent à l’es­prit, n’hé­si­tez pas à les parta­ger dans les commen­taires.

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