Le coin des experts

Rele­ver le défi du chan­ge­ment de para­digme Agile

Le mode de fonc­tion­ne­ment et le mana­ge­ment agile entraîne un chan­ge­ment de para­digme et la perte de repères et de réflexes parfois très ancrés.

Par Florent Lothon – Le 14 février 2017


Le passage à l’agi­lité n’est pas un proces­sus aussi évident qu’il n’y paraît. C’est même plutôt un sacré défi qui va obli­ger les équipes à chan­ger leur état d’es­prit et à se défaire de leurs anciens réflexes.



Extrait de la vidéo de forma­tion L’En­tre­prise Agile

Adop­ter un mode de fonc­tion­ne­ment agile et bascu­ler en parti­cu­lier dans le mana­ge­ment agile revient géné­ra­le­ment à chan­ger sa façon de penser. Ce chan­ge­ment peut faire l’objet d’un véri­table séisme intel­lec­tuel car il s’agit d’un chan­ge­ment de para­digme. Il implique d’aban­don­ner des repères, parfois ancrés depuis des années voire des décen­nies. Autre­ment dit de lâcher prise et de s’ap­pro­prier de nouveaux repères. On peut être ainsi amené à vivre une période un peu diffi­cile entre le moment où les anciens repères ne sont plus là et les nouveaux pas encore complè­te­ment acquis. A l’échelle d’une équipe en pleine adop­tion d’un fonc­tion­ne­ment agile, ça peut même faire l’objet d’une baisse passa­gère de produc­ti­vité. Tel peut être le “ticket d’en­trée” d’un chan­ge­ment si profond.

D’autre part, ce n’est pas quelque chose qu’on peut impo­ser, car ça touche à l’hu­main. On ne peut pas chan­ger les personnes direc­te­ment, on peut seule­ment jouer sur l’en­vi­ron­ne­ment. Et on peut avoir le meilleur plan du monde, si la culture de l’or­ga­ni­sa­tion n’est pas en phase, il avor­tera. Bref, on est face à un énorme défi.

Adopter l'état d'esprit Agile


Faire le grand saut…

On peut compa­rer l’adop­tion d’un fonc­tion­ne­ment agile à l’adop­tion du saut en fosbury chez les athlètes de saut en hauteur. Malgré les perfor­mances évidentes obte­nues par la tech­nique de saut appor­tée par Fosbury, il a fallu plus de 20 ans pour qu’elle se géné­ra­lise. Et pour­tant, aujour­d’hui plus personne n’ima­gine sauter autre­ment pour sauter le plus haut possible. Pourquoi a t’il fallu plus de 20 ans ?  Proba­ble­ment à cause de la résis­tance natu­relle au chan­ge­ment

Si on se met dans la peau d’un entraî­neur de saut en hauteur à l’époque de la nais­sance du saut en fosbury, on peut faci­le­ment imagi­ner les solli­ci­ta­tions qu’il a pu rece­voir de la part de ses sauteurs voulant atteindre les même perfor­mances. Imagi­nez les consé­quences pour cet entrai­neur. Il doit alors refaire son propre appren­tis­sage. Autre­ment dit, désap­prendre les autres tech­niques de sauts, y compris les réflexes auto­ma­tiques, ce qu’il y a de plus dur et long à perdre, puis maîtri­ser la tech­nique de saut en Fosbury. Enfin et surtout, il a dû deve­nir capable de l’en­sei­gner à d’autres. Combien de temps faut il pour en arri­ver là d’après vous ? Un certain temps. Ou plutôt un temps certain.

Apprendre à penser différement


Apprendre à penser diffé­rem­ment

On peut fina­le­ment dire la même chose de l’adop­tion d’un mode de fonc­tion­ne­ment agile en entre­prise. Il ne s’agit pas d’une simple adop­tion d’ou­tils ou méthodes. Mais avant tout d’un état d’es­prit.

Une autre façon de le formu­ler, c’est de se dire que si on se contente d’adop­ter des outils ou méthodes agiles, on chan­gera sans doute notre façon de travailler. Mais une trans­for­ma­tion, ça revient plutôt à chan­ger notre façon d’être pour penser diffé­rem­ment.

Et de toute évidence, envoyer chaque personne en forma­tion “agile” ne suffira pas. Il faut géné­ra­le­ment avoir recours à un véri­table dispo­si­tif d’ac­com­pa­gne­ment du chan­ge­ment pour rendre une équipe véri­ta­ble­ment agile.

Vous souhai­tez que vos colla­bo­ra­teurs en apprennent davan­tage sur les méthodes agiles ?

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