Le design thinking est une méthode d'innovation collaborative. Le principe : en 5 étapes, permettre à une équipe de concevoir une innovation en répondant à un problème bien identifié. Cette méthode n'est pas réservée aux personnes dites "créatives", chacun peut se l'approprier et l'adapter au contexte de son travail.
Cette phase est indispensable : l'objectif est de comprendre son utilisateur ou client final. Qui est-il, quelles sont ses habitudes, Pour cette technique, on peut passer par la définition de personas : des personnages fictifs auxquels on attribue le plus de caractéristiques possibles (âge, métier, hobbies, goûts, vie familiale...), afin de trouver une innovation qui s'adaptera le mieux possible à lui. Il faudra ensuite, dans chaque étape, conserver ce persona à l'esprit pour ne pas se détourner de l'objectif de l'innovation à concevoir.
Fabrice nous a proposé d'élaborer à partir de personas qu'il avait préparées en amont. Nous avons choisi Gérard, responsable d'agence bancaire en province, qui vient à Paris régulièrement pour son travail et passionné de triathlon.
La phase d'empathie permet de se décentrer un instant de la question d'origine (le lieu de travail), afin de se plonger pleinement dans la vie de quelqu'un d'autre et d'imaginer ce qui pourrait lui rendre service voire lui changer la vie.
Quel est le problème que rencontrent mes utilisateurs finaux auxquels je souhaite répondre ? Cette phase là est également cruciale car c'est celle qui porte en elle la réponse : l'innovation. La méthode des 5 "pourquoi" peut être intéressante. A chaque problème que vous identifiez, demandez-vous "pourquoi". Recommencez le processus 5 fois et vous aurez identifié un problème signifiant.
C'est le moment de trancher : dans mon groupe, nous avons conclu que Gérard, par ailleurs passionné de cyclisme, souhaiterait gagner du temps pour pouvoir se consacrer plus facilement à sa passion. Nous avons remarqué que le temps de transport, relativement peu productif, pourrait lui offrir plus de temps. Voilà notre problème !
Le problème n'est pas toujours là où on l'attend. Nous pensions au départ trouver une solution pour qu'il n'ait plus de déplacement en train, avant de décider d'imaginer une solution pour lui faire optimiser son temps de transport.
C'est la phase "lâcher-prise" : l'objectif est que chacun puisse laisser libre cours à sa créativité et générer le plus d'idées possibles. Pas de jugement, pas d'auto-censure. Vous pouvez procéder en deux étapes : d'abord une phase pendant laquelle chacun note ses propres idées. De cette façon, personne n'est influencé par les autres. Ensuite, mettez tout en commun.
Nous griffonnons chacun dans notre coin 3 idées sur des post-its avant de les présenter au groupe en prenant soin de les placer sur un graphe représentant en abscisses la difficulté technique et en ordonnées la valeur d'usage. Tous les post-its qui se retrouvent dans la catégorie "faible valeur d'usage" et "difficulté technique importante" sont éliminés d'office. En mettant en commun tous ces post-its, ces germes d'idées, ils s'associent pour en former de nouvelles. Certaines sont écartées rapidement, d'autres méritent d'être creusées.
Les bonnes idées ne viennent pas d'une seule personne mais sont au contraire le résultat de l'association de plusieurs idées.
C'est à ce moment-là que l'équipe doit trancher : choisir l'une des solutions imaginées et se lancer dans l'élaboration. Un prototype est par définition une ébauche. Vous pouvez utiliser des bouts de papier, du scotch des post-its... L'objectif est d'aller vite, car l'essentiel est de se confronter rapidement à l'utilisateur final pour obtenir ses feedbacks et faire évoluer le produit ou service.
On tranche ! C'est à ce moment-là que l'équipe se lance dans un projet. Nous avons imaginé le fauteuil de train du futur : il permettra de travailler, mais également de faire du sport et d'échanger avec d'autres voyageurs.
Tout va très vite, mais étant donné que le projet est d'ores-et-déjà fixé (nous en connaissons les objectifs et avons défini notre solution), notre attention est tout entière portée à définir les contours de ce nouveau fauteuil de train. Ces 7 minutes sont les plus productives de la séance.
Lancer son prototype auprès du public : c'est en cela que la méthode design thinking crée de la valeur. On confronte très rapidement son idée aux clients pour récolter son avis.
Lors de cet atelier, le test a consisté en une présentation de chaque projet final à l'ensemble du groupe. Bilan : à partir des mêmes personas de départ, 5 projet radicalement différents. Pas de business model à l'horizon pour le moment, l'idée était avant tout de tester la méthode.
On ressort de cette séance convaincus que chacun peut innover, en suivant la bonne méthode.
Une session très intéressante et utile pour toucher concrètement au design thinking.
La soirée était très bien car elle nous a permis de mettre en pratique la méthode
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