Le coin des experts

Gérer son iden­tité numé­rique

Aujour­d’hui, gérer son iden­tité numé­rique est devenu une néces­sité. Suivez les conseils d’Alexia de Lussy pour apprendre à contrô­ler votre e-répu­ta­tion.

Par Pierre Monclos – Le 7 septembre 2016

A l’ère des réseaux sociaux et de la googli­sa­tion, gérer son iden­tité numé­rique est devenu une néces­sité. Alexia de Lussy revient pour vous sur la ques­tion de l’e-répu­ta­tion en vous donnant des pistes pour la maîtri­ser et l’en­tre­te­nir, afin de profi­ter des oppor­tu­ni­tés offertes par le web.


Extrait de la vidéo de forma­tion : Culture digi­tale


Intro­duc­tion

Savez vous que le « name googling » est pratiqué par 7 employeurs sur 10 envi­ron ?

Googler quelqu’un, c’est cher­cher son nom dans un moteur de recherche, comme Google, pour voir les infor­ma­tions dispo­nibles sur lui.


Et cela prend encore plus d’am­pleur avec les réseaux sociaux, quand on voit que 1,6 milliard de personnes au monde ont un compte Face­book par exemple !


L’iden­tité numé­rique, cette e-répu­ta­tion, devient donc cruciale et doit être maîtri­sée par chacun, ce qui demande une vraie nouvelle compé­tence !

Voici ce que je vous propose de voir ensemble :

  • Qu’est-ce que la e-repu­ta­tion préci­sé­ment et pourquoi est-ce impor­tant ?
  • Comment la contrô­ler pour en rester maître et éviter les dérives
  • Comment l’en­tre­te­nir pour profi­ter des nombreuses oppor­tu­ni­tés du web

Identité numérique et e-réputation


Qu’est-ce que le e-répu­ta­tion ?

Défi­ni­tion

Par notre acti­vité et nos actions sur inter­net, nous avons de plus en plus d’oc­ca­sion de lais­ser traî­ner des infor­ma­tions nous concer­nant. On pense direc­te­ment aux réseaux sociaux, mais pas seule­ment.

On peut clas­ser ces infor­ma­tions en 3 caté­go­ries :

  • Premiè­re­ment qui on est, par exemple ses coor­don­nées, son état civil ;
  • Ensuite ce qu’on y dit, c’est à dire ses posts, photos, avis, forums ;
  • Et enfin ce qu’on y fait : ses groupes d’ap­par­te­nance, ses achats.


Dans ces caté­go­ries, il y a deux types d’in­for­ma­tions :

  • D’un côté les données que l’on poste volon­tai­re­ment et dont nous sommes conscients : nos photos, nos statuts sur les réseaux sociaux, ou notre blog ;
  • De l’autre côté les données qui sont publiées incons­ciem­ment ou invo­lon­tai­re­ment comme : des photos postées par d’autres personnes ; nos iden­ti­fiants de connexion ; nos données admi­nis­tra­tives ou de géolo­ca­li­sa­tion

Pour réca­pi­tu­ler, on peut dire que l’iden­tité numé­rique, c’est l’en­semble des traces que nous lais­sons derrière nous, consciem­ment ou incons­ciem­ment, au fil de nos navi­ga­tions sur inter­net.

Le reflet de cet ensemble de traces, tel qu’il appa­raît « remixé » par les moteurs de recherche, consti­tuent donc notre ADN numé­rique.


En quoi la e-répu­ta­tion est impor­tante ?

Mais atten­tion, sur inter­net, tout reste ! De la même façon que nous contrô­lons notre image dans la vie réelle et que nous ne disons pas tout à tout le monde,  nous devons contrô­ler notre image digi­tale !

Cela va nous permettre de maîtri­ser et anti­ci­per des éven­tuelles dérives, comme le déli­te­ment de la vie privée, l’usur­pa­tion d’iden­tité ou encore l’uti­li­sa­tion commer­ciale ou poli­tique des données de navi­ga­tion


Mais cela nous permet­tra aussi d’uti­li­ser posi­ti­ve­ment cette présence en ligne, qui est une formi­dable oppor­tu­nité pour agran­dir et entre­te­nir son réseau, valo­ri­ser ses compé­tences et son savoir-faire, et mettre en avant son cv et ses projets.


Comment contrô­ler son iden­tité numé­rique ?

Contrôler son identité numérique

Etat des lieux de sa présence web

Alors, comment contrô­ler notre image ?

Première étape : faire un état des lieux de sa présence web

La CNIL , la commis­sion natio­nale de l’in­for­ma­tique et des liber­tés, recom­mande de taper régu­liè­re­ment son nom dans Google pour voir ce qu’il en ressort !

Suite à cette recherche, il est possible de deman­der la suppres­sion de certaines données en faisant une récla­ma­tion au webmas­ter du site à l’ori­gine de la publi­ca­tion.


Contrô­ler ce qui dépend de vous

Deuxième étape : Contrô­ler ce qui dépend de nous !

Pour cela, il est impor­tant de bien para­mé­trer ses comptes pour éviter les mauvaises surprises.

Voici quelques éléments que vous pouvez d’ores et déjà mettre en place :

  • Choi­sis­sez si vous souhai­tez être réfé­rencé ou non par les moteurs de recherche
  • Veillez à bien sépa­rer vos profils profes­sion­nels et person­nels en créant éven­tuel­le­ment 2 comptes diffé­rents pour un même réseau, par exemple sur Twit­ter
  • Véri­fiez vos para­mètres de confi­den­tia­lité pour choi­sir qui a accès aux infor­ma­tions que vous publiez
  • Enfin, avant de poster quoi que ce soit, posez-vous toujours les ques­tions suivantes : à qui je veux le dire/montrer, est-ce que le support est adapté, est-ce que les para­mètres sont les bons ?


Comment entre­te­nir son iden­tité numé­rique ?

Une fois que ces étapes sont maîtri­sées, vous pouvez profi­ter plei­ne­ment des oppor­tu­ni­tés offertes par le digi­tal pour opti­mi­ser et entre­te­nir votre e-repu­ta­tion !

Le fait de prendre vrai­ment soin de ce que l’on voit de vous sur inter­net rejoint la notion de Perso­nal Bran­ding : une forme de marke­ting person­nel, où votre image numé­rique est gérée comme une marque.


L’objec­tif est de valo­ri­ser au mieux online ce que vous êtes et faites offline afin d’être peu à peu reconnu comme un expert de votre domaine profes­sion­nel.

Utiliser le personal branding


Conseils pratiques

Pour cela, voici quelques conseils pratiques :

  • Tout d’abord, si vous avez un site inter­net, ou un blog, faites des liens qui renvoient vers lui, cela amélio­rera votre réfé­ren­ce­ment dans les moteurs de recherche et vous serez plus faci­le­ment “trouvé”.
  • Choi­sis­sez le support le plus adapté pour poster quelque chose : un blog, un site inter­net, un forum, un réseau social ? Par exemple, évitez abso­lu­ment de poster des photos person­nelles sur Linke­dIn, ce n’est pas fait pour cela !
  • Cela rejoint mon point suivant : bien comprendre l’uti­lité et la portée de chaque réseau social. Ne confon­dez pas les réseaux profes­sion­nels, comme Viadeo et Linked in, avec les réseaux person­nels, comme Face­book. Atten­tion, certains peuvent être à les deux à la fois, comme Twit­ter ! Ceci vous permet­tra d’adap­ter votre prise de parole à la visée du réseau 
  • Autre conseil, mettez à jour vos infor­ma­tions régu­liè­re­ment ! Avoir un profil Linked In à jour n’est pas seule­ment néces­saire quand vous cher­chez du travail. Cela vous permet aussi de conser­ver et entre­te­nir votre réseau ! Evitez dons les infor­ma­tions obso­lètes.

Autre­ment dit, faites vivre vos réseaux : un profil, un blog ou un site exis­tant mais vide donne­ront de vous une image plus néga­tive que posi­tive, et pour­raient jouer en votre défa­veur.


En guise de conclu­sion

Vous l’avez donc compris, suivre de près sa présence en ligne n’est plus une option aujour­d’hui !

L’as­su­reur Swiss Life propose d’ailleurs depuis juin 2011, une « assu­rance e-répu­ta­tion ». Un service payant qui permet d’avoir de l’aide pour obte­nir l’ef­fa­ce­ment ou l’at­té­nua­tion de conte­nus diffa­mants.
Alors qu’est-ce qu’on attend ? Googlez-vous !!


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