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Valo­ri­ser son inno­va­tion : intro­duc­tion au story­tel­ling

Pour vous aider à mieux valo­ri­ser votre inno­va­tion, vous dispo­sez aujour­d’hui d’une arme très puis­sante appe­lée le story­tel­ling.

Par Fabrice Mauléon – Le 6 octobre 2016

Pour vous aider à mieux valo­ri­ser votre inno­va­tion, vous dispo­sez aujour­d’hui d’une arme très puis­sante appe­lée le story­tel­ling. Le story­tel­ling est tout simple­ment une tech­nique de commu­ni­ca­tion qui s’ap­puie sur la narra­tion, pour mieux toucher les esprits. Voyons exac­te­ment de quoi il s’agit en compa­gnie de Fabrice Mauléon.

Extrait de la vidéo de forma­tion : Inno­vez grâce au Design Thin­king

L’idée est de travailler à rendre votre inno­va­tion remarquable. Pour cela, nous allons “stimu­ler le souve­nir” de ceux à qui vous allez la présen­ter. Et pour ce faire, il existe une tech­nique de créa­tion très puis­sante que l’on nomme le story­tel­ling.


Le story­tel­ling ou comment racon­ter une histoire

L’idée initiale du story­tel­ling est simple : notre esprit est plus sensible aux histoires qu’aux faits isolés. Et ce, même si ceux-ci sont logiques, tech­niques et s’ap­puient sur des preuves tangibles. Oui, c’est incroyable mais tota­le­ment vrai !

En effet, les dernières décou­vertes rela­tives au fonc­tion­ne­ment de notre cerveau ont montré qu’il est facile de se souve­nir d’une histoire tout simple­ment parce que celle-ci corres­pond, en fait, au proces­sus de stockage de nos souve­nirs.

Le storytelling ou comment jouer sur l'émotionnel.


Le story­tel­ling et son impact émotion­nel

Le spécia­liste des sciences cogni­tives Mark Turner, dans son ouvrage The Lite­rary Mind, explique que « l’ima­gi­na­tion narra­tive – l’his­toire – est l’ins­tru­ment fonda­men­tal de la pensée. La plupart de nos expé­riences, de nos savoirs sont orga­ni­sés comme des histoires ».

Et l’his­toire, comme le Design, se situe au cœur de l’ex­pé­rience humaine. Proba­ble­ment d’ailleurs pour la même raison : c’est la capa­cité à mettre des faits « en contexte » et à leur confé­rer un « impact émotion­nel et humain » qui leur fait prendre de la valeur.

Voici donc toute l’as­tuce du story­tel­ling : créer un contexte enri­chi d’émo­tions !

Vous trou­ve­rez plein de très bons ouvrages de story­tel­ling, qui tous contiennent une liste de règles d’or pour déclen­cher un récit qui retien­dra l’at­ten­tion de votre audi­toire. Et je vous en suggère quelques uns dans les ressources complé­men­taires. 

Les techniques du storytelling


Le story­tel­ling en 4 idées fortes

Mais voici quelques idées fortes pour résu­mer cette puis­sante arme qu’est le story­tel­ling :

Ne jamais oublier de simpli­fier

Vous voulez impac­ter demain votre audi­toire lors du pitch de présen­ta­tion de votre inno­va­tion ? Alors voici les 3 règles d’or qu’il est impé­ra­tif de respec­ter pour construire un discours impac­tant : « 1ère règle : simpli­fiez! 2ème règle: simpli­fiez ; 3ème règle : simpli­fiez » ! Vous avez compris : vous ne simpli­fie­rez jamais assez votre histoire!

Ayez en tête une des formules préfé­rées de Coco Chanel qui disait : “Il faut toujours ôter, toujours dépouiller, ne jamais ajou­ter”. Cette tech­nique de simpli­fi­ca­tion, qui veut qu’on doit « reti­rer le gras » d’un bon discours peut être un peu frus­trante ; mais votre message gagnera en clarté et donc en mémo­ri­sa­tion si vous épar­gniez les détails à votre public. C’est un peu votre MVP – mini­mum vialable product – appliqué au discours. “Quel est votre message prin­ci­pal  à faire passer !” C’est un point impor­tant.

Poser les idées fortes dès le départ

Poser vos argu­ments forts dès le début ! Rete­nez aussi bien cette règle : votre pitch de vente n’est pas un roman poli­cier. N’at­ten­dez pas la fin de votre argu­men­taire pour mettre en avant vos idées fortes. Inspi­rez-vous plutôt du travail des jour­na­listes qui mettent l’info clé dans le titre de leur article ; et les détails ensuite.  Il faut donner à son audience, les raisons de s’at­ta­cher à ses person­nages ou à ses idées.

Ne pas négli­ger l’as­pect émotion­nel

Jouez la carte de l’émo­tion : ne soyez pas avare d’anec­dotes plutôt person­nelles. En parta­geant quelques morceaux choi­sis de votre vie, vous établi­rez une connexion émotion­nelle avec l’as­sis­tance. Du coup, le story­tel­ling idéal est celui qui parvient à s’adres­ser à la fois à la raison et au cœur.

Ne pas oublier de rester dans le concret

Des données tech­niques, des chiffres et des réfé­rences d’ex­perts peuvent vous aider à crédi­bi­li­ser votre récit.

Les clefs de la narration dans le storytelling



Les clefs d’une bonne narra­tion

Enfin, n’ou­bliez pas ce que nous avons tous appris au collège – et que nous avons pas mal oublié – … Pour rappel, une histoire comprend :

  • D’abord, une situa­tion initiale, c’est-à-dire un contexte (par exemple : l’en­sei­gne­ment a toujours été déli­vré en présen­tiel et dans des salles de classe)
  • Puis, un élément pertur­ba­teur qui vient « cham­bou­ler la situa­tion initiale » – c’est notam­ment cet élément qui « accroche » le public et qui lui donne envie d’en savoir plus – (la tech­no­lo­gie est en train de casser toutes les fron­tières de la salle de classe tradi­tion­nelle)
  • Puis, des éléments de réso­lu­tion qui viennent combattre l’élé­ment pertur­ba­teur (Bien­venu aux SPOCs, au social lear­ning, etc.)
  • Enfin, une situa­tion finale : c’est là où on veut fina­le­ment amener son public (demain, on appren­dra ses leçons à la maison et on fera ses devoirs à l’école ; et l’école en sera bien plus effi­ciente).

Allez je vous laisse inté­grer toutes ces règles de créa­ti­vité et de créa­tion de valeur pour fina­li­ser votre inno­va­tion.

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