Le coin des experts

Les nouveaux services bancaires

Le secteur bancaire est aujour­d’hui en pleine muta­tion grâce à l’émer­gence de nouveaux acteurs issus du digi­tal. Décou­vrez les nouveaux services bancaires.

Par Jean-Michel Pail­hon – Le 26 juin 2017

Le secteur de la banque est aujour­d’hui en pleine muta­tion grâce à l’émer­gence de nouveaux acteurs issus du digi­tal. Décou­vrez quels sont les nouveaux services bancaires propo­sés et comment ils coha­bitent au milieu des acteurs tradi­tion­nels.

Extrait de la vidéo de forma­tion : MOOC Le digi­tal et la banque

Aujour­d’hui, nous allons voir ensemble que la banque n’a plus le mono­pole des services bancaires. De nombreux acteurs proposent en effet désor­mais des offres de services repo­sant sur le digi­tal et qui répondent aux besoins prin­ci­paux des clients du secteur bancaire. En route !

L’agré­ga­tion des comptes bancaires

Embras­sant les nouvelles oppor­tu­ni­tés dessi­nées par les chan­ge­ments d’usage, et profi­tant des avan­cées de la tech­no­lo­gie et les oppor­tu­ni­tés liées à l’ou­ver­ture du marché par les évolu­tions régle­men­taires récentes (notam­ment la Direc­tive Euro­péenne sur les Services de Paie­ment – la DSP2), de nouveaux modèles de banques et de services bancaires voient le jour : l’agré­ga­tion de comptes bancaires !

Innovation banque : l'agrégation des comptes bancaires

Fini les inter­mi­nables rappro­che­ments bancaires et la revue de piles de reçus de cartes bleues : les agré­ga­teurs bancaires vous permettent d’en­fin consul­ter toutes vos dépenses et reve­nus, afin d’op­ti­mi­ser la gestion de budget dans une appli­ca­tion qui centra­lise le tout !

Enca­drés par la DSP2, les agré­ga­teurs bancaires pour­ront dès janvier 2018 offrir à leurs utili­sa­teurs une vision à 360° de leurs finances et lancer pour eux des opéra­tions bancaires comme des vire­ments, voire propo­ser du conseil patri­mo­nial. Avec, à la clef, l’op­por­tu­nité pour ces jeunes pousses de s’ac­ca­pa­rer la rela­tion directe avec le client. Pour l’ins­tant, les prin­ci­paux acteurs sont des fintechs (Linxo, Bankin), mais Fidu­ceo a été rache­tée par Bour­so­rama, filiale de la Société Géné­rale. 

Et il se murmure que la plupart des banques travaillent à des solu­tions d’agré­ga­tion en interne pour propo­ser à leurs clients de centra­li­ser toutes leurs opéra­tions bancaires sur leur plate­forme mobile !

Les nouveaux moyens de paie­ment

La prin­ci­pale famille de moyens de paie­ment inno­vants, c’est bien sûr le paie­ment élec­tro­nique (carte à puce sur termi­nal de paie­ment).

Mais l’ex­plo­sion de l’usage des smart­phones donne une place gran­dis­sante au paie­ment mobile, ou « m-payment ». D’ailleurs, d’autres acteurs que ceux issus de secteurs bancaires se sont lancés sur le créneau des nouveaux moyens de paie­ment, dont les géants d’In­ter­net tels que Google (avec Checkout, fondu en novembre 2012 dans le Google Wallet)

Les banques ont déjà tenté de ripos­ter en déve­lop­pant leur propre porte­feuille élec­tro­nique (S-Money pour BPCE, Paylib par BNP Pari­bas, La Banque Postale et Société Géné­rale, etc.) mais la concur­rence est rude, regar­dez ce que fait Lydia par exem­ple…

Paiement mobile ou m-payment

Le finan­ce­ment parti­ci­pa­tif

Le finan­ce­ment parti­ci­pa­tif, ou crowd­fun­ding en anglais, est un mode de collecte de fonds, réalisé via une plate­forme inter­net, permet­tant de finan­cer un projet. Il y a plusieurs familles de finan­ce­ment parti­ci­pa­tif. Comme nous sommes dans la banque, nous allons nous concen­trer sur le métier du finan­ce­ment des entre­prises.

Le finan­ce­ment parti­ci­pa­tif s’in­té­resse à toutes les sortes de projets. Deux prin­ci­pales formes de contri­bu­tions sont propo­sées aux finan­ceurs : 

  • une prise de parti­ci­pa­tion aux fonds propres de la société créée (“crow­dequity” en anglais). Cela implique un inves­tis­se­ment en capi­tal en amont, et en aval – si tout se passe bien – l’in­ves­tis­seur béné­fi­ciera d’une rému­né­ra­tion sous forme de divi­dendes ou de plus-values réali­sées lors de la cession des titres
  • en obli­ga­tions (c’est à dire en rému­né­ra­tion sous forme d’in­té­rêts) ou en royal­ties ( c’est à dire en rému­né­ra­tion sous forme de commis­sions sur le chiffre d’af­faires)

En France, la culture du prêt étant plus forte que celle de l’in­ves­tis­se­ment en actions, c’est surtout le finan­ce­ment parti­ci­pa­tif en prêt qui est parvenu à propo­ser une offre de finan­ce­ment alter­na­tive. Lendix, leader sur ce marché a ainsi prêté 45 millions d’Eu­ros en 2016 et prévoit de prêter trois fois plus en 2017 ! Une alter­na­tive sérieuse au finan­ce­ment bancaire pour les TPE et PME ?

Conclu­sion

La gestion du compte bancaire, le paie­ment et le finan­ce­ment sont les trois métiers prin­ci­paux de la banque. Et les nouveaux services “bancaires” se sont digi­ta­li­sés à grande vitesse. Il sera inté­res­sant de voir comment ces services – histo­rique­ment unique­ment propo­sés par les banques – vont coha­bi­ter dans un écosys­tème d’offres de services où les banques seront parte­naires et concur­rentes de plate­formes digi­tales, de fintechs, voire de socié­tés tech­no­lo­giques étran­gères.

Inscri­vez-vous notre prochaine session de forma­tion MOOC Le digi­tal et la banque

Forma­tion « Le digi­tal et la banque »

Tout ce que vos colla­bo­ra­teurs du secteur bancaire ont besoin de savoir pour faire leur trans­for­ma­tion digi­tale

En savoir plus

Envie d’en voir un peu plus ?

Restez infor­mé·e grâce à notre news­let­ter