Le coin des experts

Le mythe du multi­tas­king (suite)

Si l’on a tendance à croire que le multi­tas­king nous aide à aller plus vite, il en est en fait tout autre­ment. Zoom sur ses effets néga­tifs au quoti­dien !

Par Pierre Monclos – Le 26 septembre 2016

Tous les jours, nous jonglons entre nos mails, notre smart­phone, notre ordi­na­teur pour aller plus vite. Et pour­tant le multi­tas­king nous ralen­tit et augmente l’hor­mone du stress. Voyons aujour­d’hui comment le multi­tas­king influe sur le fonc­tion­ne­ment de notre cerveau.

Extrait de la vidéo de forma­tion : Gestion du temps à l’ère du digi­tal

Comme vous l’avez vu par un exemple très simple, le multi­tas­king est l’en­nemi de notre cerveau.

Non seule­ment ce que vous ferez sera mal fait, mais en plus, cela aura des réper­cus­sions sur votre cerveau. Il a été prouvé que le multi­tas­king augmente la produc­tion de corti­sol, l’hor­mone du stress. C’est d’ailleurs ce qui vous fait ressen­tir cette fatigue mentale, alors même que la jour­née vient de commen­cer et que vous tentez d’avan­cer dans votre travail, tout en regar­dant vos emails!


Impact du multi­tas­king sur l’ef­fi­ca­cité intel­lec­tuelle

Et juste­ment, parlons en de ces mails… A l’ère du digi­tal, notre boîte mail est deve­nue un élément majeur de notre quoti­dien. Si elle est censée nous faci­li­ter la vie, elle est en réalité la grande respon­sable de notre baisse d’ef­fi­ca­cité.

Encore plus éton­nant, certaines études réali­sées à l’Uni­ver­sité de Londres montrent qu’un sujet faisant plusieurs choses à la fois tout en répon­dant à des ques­tions voyait son Quotien intel­lec­tuel chuter de manière signi­fi­ca­tive. Cette chute de QI corres­pond à ce qui se passe­rait si l’in­di­vidu n’avait pas dormi de la nuit, ou consommé du canna­bis avant de répondre aux ques­tions.

D’autres études ont montré que le multi­tas­king le plus basique, comme prendre connais­sance d’un mail tout en travaillant sur autre chose, entraîne une réduc­tion de 10 points de QI. Et comme les mails s’ac­cu­mulent toute la jour­née, c’est signi­fi­ca­tif. C’est encore plus vrai chez les hommes, qui voient leur QI dimi­nuer de 15 points. Ce qui les ramène à un cerveau équi­valent à celui d’un enfant de 8 ans…

Multitasking et efficacité intellectuelle

Diffi­cile alors d’avan­cer sur la concep­tion d’un moteur d’avion, n’est ce pas ?

De la même façon, répondre à un sms en condui­sant corres­pond à conduire après avoir bu 4 bières ! Inutile de vous rappe­ler le danger que cela repré­sente !


Le multi­tas­king et le fonc­tion­ne­ment du cerveau humain

Pas encore convain­cus ? Prenons un dernier exemple. 

Proje­tez vous en train de conduire sur un trajet qui vous est fami­lier.

Que ce soit pour aller au bureau ou pour rentrer chez vous. Vous serez d’ac­cord avec moi, il est facile de chan­ger de radio tout en condui­sant. Féli­ci­ta­tions ! Vous faites du multi­tas­king ! En réalité, pas vrai­ment. Car une des tâches corres­pond à une routine enre­gis­trée au fil des années.

Imagi­nons main­te­nant que votre fille vous appelle pour vous annon­cer une grande nouvelle. Elle vient de se faire un tatouage inté­gral. Vous serez alors complè­te­ment inca­pable de réali­ser quelque chose d’aussi simple que d’éteindre la radio. 

Multitasking et cerveau

Pourquoi ? C’est encore une fois lié à notre cerveau !

En effet, la zone du cerveau nous permet­tant de passer d’une tâche à l’autre est tout simple­ment insi­gni­fiante. Ce que vous voyez ici en orange est le thala­mus. Zoomons dessus. La partie blanche en bas à gauche de ce schéma est ce qu’on appelle le noyau réti­culé thala­mique. Et c’est à priori cette partie du cerveau qui gère le passage d’une tâche à l’autre.

C’est une zone minus­cule. Physique­ment, nous ne sommes pas consti­tués pour effec­tué plusieurs tâches simul­ta­né­ment. Pire, tenter de faire plusieurs choses en même temps surcharge cette zone du cerveau  et nous épuise très rapi­de­ment.


Conclu­sion

Si vous ne deviez rete­nir qu’une seule chose de cette vidéo, c’est que faire du multi­tas­king est contre produc­tif et dange­reux pour votre santé mentale. Il faut abso­lu­ment faire l’ef­fort de foca­li­ser votre atten­tion sur une tâche à la fois. Vous en tire­rez plus d’ef­fi­ca­cité, moins de stress, et vous consta­te­rez à la fin de votre jour­née que vous en avez accom­pli beau­coup plus !

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