Le coin des experts

L’in­tel­li­gence arti­fi­cielle comme moteur de la finance

Avec l’avè­ne­ment du big data, l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle se révèle comme un véri­table moteur pour le secteur de la finance et la banque.

Par Alexia Verdier – Le 18 janvier 2017

L’in­tel­li­gence arti­fi­cielle ne date pas d’hier. Mais aujour­d’hui plus que jamais, cette tech­no­lo­gie est au coeur des préoc­cu­pa­tions depuis l’avè­ne­ment du big data. Voyons quels sont ses impacts dans le secteur de la banque et de la finance.

Extrait de la vidéo de forma­tion : MOOC FinTech

“L’in­tel­li­gence arti­fi­cielle est une disci­pline scien­ti­fique recher­chant des dispo­si­tifs imitant ou remplaçant l’hu­main dans certaines mise en œuvre de ses fonc­tions cogni­tives.”

L’in­tel­li­gence arti­fi­cielle, c’est un logi­ciel qui réflé­chit à notre place, et aussi bien, voire mieux que nous… plutôt inté­res­sant !

Si l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle n’est pas un phéno­mène nouveau – Alan Turing y réflé­chis­sait déjà en 1950 – c’est l’émer­gence du big data qui le rend autant d’ac­tua­lité. En effet, l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle, c’est la faculté de trai­ter intel­li­gem­ment des données. Or aujour­d’hui, on crée quoti­dien­ne­ment de plus en plus de données, et on est de mieux en mieux capable de les trai­ter, grâce à l’ar­ri­vée  d’al­go­rithmes chaque jour plus puis­sants.

Dans le secteur bancaire, où l’ana­lyse des données est un enjeu essen­tiel, on comprend donc vite que cette tech­no­lo­gie va remo­de­ler toute l’ac­ti­vité, du trading à l’ana­lyse finan­cière, en passant par l’éva­lua­tion de risque, le crédit ou encore la gestion de porte­feuille.

Quels sont les impacts de l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle dans la finance ? Quel est le rôle des acteurs fintech ? Quels risques, quels enjeux peut-on détec­ter ?

Algorithme et intelligence artificielle


La trans­for­ma­tion du rôle de conseiller dans les banques

L’in­tel­li­gence arti­fi­cielle  pénètre peu à peu les banques, dans l’op­ti­mi­sa­tion de leurs services de conseil finan­cier. On peut diffé­ren­cier deux types d’ap­pli­ca­tion, qui dans les deux cas, trans­forment le rôle tradi­tion­nel du conseiller.

Parlons d’abord de ces logi­ciels de plus en plus perfor­mants, basés sur des algo­rithmes de trai­te­ment de données, propo­sés par exemple par YseopIBM Watson ou Oracle. Grâce à l’ana­lyse d’in­for­ma­tions clients en temps réel, ils tirent des conclu­sions rapides faci­le­ment exploi­tables par les conseillers. Par exemple, quel est le produit finan­cier le plus adapté à mon client, quels argu­ments mettre en avant pour le lui vendre etc ?

Un deuxième type d’ap­pli­ca­tion est cette petite icône sur votre plate­forme bancaire, vous savez ce fameux “posez une ques­tion à Chloé, votre conseillère”. Et non, aussi avenante soit-elle, Chloé n’est pas réel­le… C’est ce qu’on appelle un chat­bot, un outil permet­tant de géné­rer une conver­sa­tion natu­relle avec les utili­sa­teurs. L’avan­tage ? Un point d’en­trée client permet­tant une quali­fi­ca­tion auto­ma­ti­sée des leads, et un gain de temps pour les conseillers (les vrais cette fois !) qui peuvent se consa­crer à des ques­tions à plus forte valeur ajou­tée.

Ces outils sont donc pour les banques le moyen de réduire leurs frais de struc­ture, tout en augmen­tant l’ef­fi­ca­cité commer­ciale, le panier moyen et la fidé­li­sa­tion client. Peu de banques parlent encore de leurs projets, mais on peut toute­fois citer le parte­na­riat récent entre le Crédit Mutuel et les services d’in­tel­li­gence arti­fi­cielle d’IBM Watson.

Le chatbot : un exemple d'intelligence artificielle


Les robots advi­sor

L’in­tel­li­gence arti­fi­cielle n’est pas seule­ment déve­lop­pée par les banques. Depuis quelques années, des Fintech ont vu le jour pour aller encore plus loin dans la gestion d’ac­tifs. C’est l’ar­ri­vée sur le marché des Robot advi­sor,  ces services permet­tant une gestion de porte­feuille 100% en ligne avec un mini­mum d’in­ter­ven­tion humaine et donc à moindre coût.

Arri­vées des Etats-Unis (pour chan­ger !) avec par exemple Weal­th­front ou SigFig, des acteurs s’im­plantent progres­si­ve­ment en France. On peut recen­ser deux types de services :

  • D’une part la gestion conseillée, avec Fund­shop ou Marie Quan­tier. Ici, l’in­ves­tis­seur reste maître de son porte­feuille et peut choi­sir de suivre  ou non les conseils qui lui sont prodi­gués. 
  • D’autre part, la gestion délé­guée, plus auto­ma­ti­sée, c’est le cas de Yomoni ou WeSave. L’in­ves­tis­seur signe un mandat avec la société. Celle-ci va  ouvrir un ou plusieurs produits finan­ciers chez son parte­naire, puis les gère en auto­no­mie. Pour ce type de société, un agré­ment AMF est obli­ga­toire.

Trois avan­tages évidents sont à signa­ler :


  • D’abord un avan­tage tari­faire pour l’in­ves­tis­seur, par rapport aux banques univer­selles
  • Ensuite, le conseil en gestion d’ac­tif devient  un service désor­mais ouvert à tous, sans frais d’en­trée
  • Enfin, une simpli­cité d’uti­li­sa­tion grâce à un vrai focus sur l’ex­pé­rience utili­sa­teur.


Les robots advisor


Conclu­sion : ce qu’il faut savoir

Vous l’au­rez compris, l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle apporte son lot d’op­por­tu­ni­tés pour remo­de­ler l’ac­ti­vité bancaire, depuis le rôle du conseiller dans les banques aux nouveaux services de gestion d’ac­tifs propo­sés par ces socié­tés fintech.

Comme avec toute inno­va­tion, certaines inquié­tudes arrivent, notam­ment sur les ques­tions de protec­tion des données, de cyber­cri­mi­na­lité, ou encore de préser­va­tion d’em­plois et de régu­la­tion du marché. Ces ques­tions devront être prises au sérieux pour construire la finance de demain.

Forma­tion : la révo­lu­tion FinTech

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