Le coin des experts

« Quand je suis devenu free­lance, j’ai fait toutes les erreurs à ne pas commettre »

Nico­las Tregan, expert du MOOC « Deve­nir free­lance », se confie sur les prin­ci­pales erreurs qu’il a commises en se lançant à son compte et comment les éviter

Par Pierre Monclos – Le 29 mars 2017

Nico­las Tregan, expert de la forma­tion « Deve­nir free­lance », se confie sur les prin­ci­pales erreurs qu’il a commises en se lançant à son comp­te… et comment les éviter.


Nico­las Tregan est free­lance, il exerce dans la produc­tion de conte­nus et la commu­ni­ca­tion pour des star­tups. Après avoir colla­boré avec Unow dans le cadre de plusieurs forma­tions, notam­ment celui sur les réseaux sociaux, il a décidé de lancer la forma­tion « Deve­nir free­lance », dont Unow est parte­naire. 

 

Quelle est la pire erreur que tu aies faite en tant que free­lance ?

Quand je suis devenu free­lance, j’ai fait tout ce qu’il ne faut jamais faire : mal factu­rer, mal défi­nir son offre, mal iden­ti­fier ses clients… Mais surtout, j’ai voulu aller trop vite : m’adres­ser à des très grands groupes alors que j’étais tout juste débu­tant, ça ne pouvait pas marcher. J’ai aussi voulu propo­ser des services très diffé­rents (événe­ments, conseil dans la produc­tion de conte­nus), impos­sible pour mes clients de m’iden­ti­fier ! J’ai appris de ces erreurs, mais je me suis aperçu qu’un très grand nombre de nouveaux indé­pen­dants se tour­naient vers moi pour me deman­der des conseils. C’est pour cette raison que j’ai lancé ce projet de forma­tion : j’ai essayé de créer la forma­tion qui m’au­rait été très utile quand je me suis lancé et m’au­rait évité quelques mésa­ven­tures.


A qui est destiné cette forma­tion ?

Aujour­d’hui, le free­lan­cing se déve­loppe à tous les niveaux de la société : d’une part, les jeunes diplô­més s’aperçoivent que les condi­tions qui leur sont propo­sées en entre­prise ne sont pas idéales et préfèrent démar­rer et consti­tuer leur première expé­rience en free­lance, d’autre part les colla­bo­ra­teurs des entre­prises se lassent et se tournent vers le statut d’in­dé­pen­dant. Avec la crise écono­mique, de plus en plus de profes­sion­nels se tournent vers ce mode de travail pour s’épa­nouir et atteindre leurs objec­tifs. Et ils ont raison ! On estime que 80% des gens gagnent mieux leur vie en free­lance qu’en entre­prise. Mais atten­tion à ne pas faire d’er­reurs : la forma­tion s’adresse à chacun d’entre eux.


Fina­le­ment, « free­lance » recouvre une multi­tude de réali­tés

Oui ! D’abord, il faut bien distin­guer le free­lan­cing du « jobbing » (mise en rela­tion de personnes qui ont besoin d’un service avec ceux qui peuvent leur rendre). Ensuite, effec­ti­ve­ment, les réali­tés sont très variées, mais il y a de la place pour chacun… à condi­tion de bien se posi­tion­ner. A 20 ans, quand on vient de termi­ner ses études, on ne peut pas se décla­rer consul­tant-expert souhai­tant travailler pour des grandes comptes, cela serait absurde. 


Sommes-nous bien prépa­rés, en France, à deve­nir indé­pen­dants ou autoen­tre­pre­neurs? 

C’est vrai qu’en France, les étudiants ne sont pas assez formés à l’en­tre­pre­neu­riat, or, être indé­pen­dant c’est être entre­pre­neur, il faut bien le garder en tête. C’est aussi pour cette raison que je conseille géné­ra­le­ment aux free­lances de prendre un bureau pour travailler : le simple loyer leur permet de se disci­pli­ner et de consi­dé­rer qu’ils sont une petite entre­prise. 


Allez, en guise de teaser, tu as 5 conseils essen­tiels à nous donner ?

  1. Défi­nir une offre précise et iden­ti­fiable : il ne faut pas avoir peur de se spécia­li­ser, par exemple, vous pouvez vous posi­tion­ner comme free­lance commu­nity mana­ger à desti­na­tion de l’agroa­li­men­taire. Ainsi, vous serez plus faci­le­ment iden­ti­fiable par vos poten­tiels clients, et vous pour­rez leur prou­ver que pour des entre­prises simi­laires vous avez obtenu des résul­tats. 
  2. Défi­nir votre prix : c’est LE sujet qui fait peur. Or, il y a des charges à payer derrière, il ne faut pas se brader au risque de se mettre en danger. 
  3. Solli­ci­ter votre réseau : ne dîtes pas que vous n’en avez pas, c’est faux. 
  4. Faire équipe : on est plus fort à 2, 3, 4… avec des compé­tences complé­men­taires. Et surtout, ne vous mettez personne à dos.
  5. Ne pas être para­noïaque : les free­lances qui exercent dans le même secteur que vous ne sont pas que des enne­mis ou des concur­rents, ils pour­raient même vous rendre service ! 

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