Digi­tal lear­ning et forma­tion

L’im­pact des forma­tions gratuites sur le rôle du Respon­sable Forma­tion

Supports inno­vants, arri­vée de conte­nus gratuits, nouveaux métiers… tout cela impacte le rôle du Respon­sable forma­tion qui doit s’adap­ter.

Par Pierre Monclos – Le 3 avril 2018

Si le digi­tal a impacté très tôt de nombreux métiers (comm’, marke­ting, achats), celui de Respon­sable Forma­tion semble ne pas avoir pris le train en marche. Pour­tant, on constate une vraie rupture dans la forma­tion à l’heure du digi­tal (enta­mée avec la loi du 5 mars 2014). Supports inno­vants, arri­vée de conte­nus gratuits, nouveaux métiers et évolu­tion des compé­tences requi­ses… tout cela impacte le rôle du Respon­sable forma­tion qui doit s’adap­ter.

C’est ce qui m’a amenée à ques­tion­ner Philippe Lacroix, fonda­teur du cabi­net de conseil IL&DI et Stéphane Diebold, Président et Fonda­teur de l’AF­FEN sur les nouvelles préro­ga­tives du Respon­sable Forma­tion en 2018. Ils m’ont donné de précieuses infor­ma­tions pour… prendre le train en marche ! Quelles sont les nouvelles préro­ga­tives du Respon­sable Forma­tion en 2018 ? Décou­vrez leurs meilleurs conseils pour… ne plus passer à côté !

 

Une nouvelle ère pour le métier de Respon­sable Forma­tion

Digi­tal ou non, le Respon­sable Forma­tion a toujours le même rôle : déve­lop­per les compé­tences des sala­riés en lien avec les objec­tifs stra­té­giques de l’en­tre­prise. Ce que le digi­tal change, c’est la manière dont il va faire son travail au quoti­dien.

     Son métier devient de plus en plus clé car les compé­tences des sala­riés doivent évoluer et vite, pour mieux s’adap­ter à ce monde en trans­for­ma­tion. Comme le rappelle Stéphane, « la forma­tion doit prépa­rer chacun pour DEMAIN ». La moitié des métiers de 2050 n’existent pas encore et les compé­tences deviennent rapi­de­ment obso­lètes ! Il est par exemple incon­tour­nable aujour­d’hui de savoir travailler de manière agile, quel que soit son métier. Ainsi, le Respon­sable Forma­tion doit penser davan­tage en cycle court, être réac­tif pour faire les meilleurs choix de forma­tion pour ses colla­bo­ra­teurs.

     L’élabo­ra­tion du plan de forma­tion devient plus complexe car il doit prendre en compte de nouveaux supports : les MOOC, le e-lear­ning, les conte­nus gratuits etc. Le Respon­sable Forma­tion doit être ouvert à toutes les moda­li­tés d’ap­pren­tis­sage exis­tantes, et non plus seule­ment au présen­tiel comme il y a 40 ans. « Son vrai défi ? Bien orga­ni­ser son système appre­nant, combi­ner les diffé­rents formats péda­go­giques exis­tants ! », conseille Stéphane.

 

Une néces­si­té… de se former lui aussi !

Les cordon­niers sont-ils les plus mal chaus­sés ? Vis-à-vis de toutes ces inno­va­tions, le Respon­sable Forma­tion ne doit pas hési­ter non plus à… se former au Digi­tal Lear­ning ! « Il doit décou­vrir ce qu’est vrai­ment la forma­tion main­te­nant, s’ins­crire à des MOOC, regar­der des tuto­riels… C’est indis­pen­sable pour bien maîtri­ser les tenants et abou­tis­sants du digi­tal et accom­pa­gner effi­ca­ce­ment les appre­nants », rappelle Philippe.

—> Je vous conseille d’ailleurs à ce sujet le MOOC gratuit que nous avons lancé chez  Unow en colla­bo­ra­tion avec Philippe Lacroix : Le digi­tal lear­ning pour les Respon­sables forma­tion


Le Respon­sable Forma­tion doit être en mesure de s’adap­ter à de nouvelles tendances. Parmi les chan­ge­ments marquants, on peut citer le fait de pouvoir faire appel au gratuit dans son plan de forma­tion. Cela impacte forte­ment son rôle car il va allouer moins de temps à la gestion de son budget. Quelles vont être alors ses nouvelles préro­ga­tives ?

 

Le gratuit change la donne dans le rôle du Respon­sable Forma­tion

« L’ar­gent n’est plus indis­pen­sable pour accé­der à la connais­sance », selon Stéphane. Il est aujour­d’hui possible de trou­ver de nombreuses forma­tions gratuites très quali­ta­tives en ligne. La gestion du budget n’est alors plus au cœur du métier de Respon­sable Forma­tion. Ce temps précieux gagné sur des tâches « admi­nis­tra­tives » peut alors être alloué à de nouvelles missions :


     1. L’op­ti­mi­sa­tion constante de son plan de forma­tion

Et si telle compé­tence pouvait être dispen­sée gratui­te­ment ? Et si nous produi­sions nous-même une forma­tion en interne ? Telle forma­tion en présen­tiel ne pour­rait-elle pas être opti­mi­sée grâce au blen­ded lear­ning, avec les écono­mies réali­sées sur tel support gratuit ? « L’ar­ri­vée du gratuit permet au Respon­sable Forma­tion de pilo­ter ses actions par le résul­tat plutôt que par le coût. Il doit être malin, pour en faire toujours plus avec le même budget ! », selon Philippe.


     2. Le test & la quali­fi­ca­tion

Le gratuit pose de lourdes ques­tions dans nos modèles. «  Le Respon­sable Forma­tion doit être d’au­tant plus vigi­lant sur les forma­tions choi­sies car il est garant de la qualité des conte­nus ! ». Le rôle du RF va alors inclure un temps non négli­geable passé à tester des forma­tions, les quali­fier grâce à certains critères pour faire les bons choix.


     3. La veille

Pour repé­rer les tendances, bien comprendre ce monde en disrup­tion et trou­ver de nouvelles ressources péda­go­giques adap­tées, « Il est incon­tour­nable de se nour­rir de l’ex­té­rieur », explique Philippe. Nos deux experts sont unanimes et constatent que peu ont pris l’ha­bi­tude de le faire aujour­d’hui ! Comment ? Se rendre à des événe­ments, salons profes­sion­nels, lire (blog, news­let­ters comme celle de la Digi­tal Lear­ning Academy, livres…), ou tout simple­ment déjeu­ner ou échan­ger avec des pairs !


 

Ce qu’il faut rete­nir
À l’heure où les compé­tences doivent s’adap­ter à un monde en disrup­tion, le Respon­sable Forma­tion occupe une place d’au­tant plus clé. Son rôle évolue tout comme son travail au quoti­dien. La diver­sité des supports péda­go­giques exis­tants avec le Digi­tal Lear­ning et l’ar­ri­vée du gratuit le conduisent à repen­ser l’éla­bo­ra­tion de son plan de forma­tion et rendent indis­pen­sable une veille accrue pour suivre les tendances (sur les métiers, les compé­tences, les nouveaux besoins) ! Son rôle n’est plus majo­ri­tai­re­ment admi­nis­tra­tif, il doit se rensei­gner, apprendre, convaincre, bien commu­niquer en interne sur les forma­tions choi­sies.
Toute son exper­tise va décou­ler de sa capa­cité à anti­ci­per le chan­ge­ment, un « pres­crip­teur » stra­tège, déjà sur le quai avant que le train n’ar­rive !

Webi­nar – Le coût du digi­tal lear­ning

Philippe Lacroix et Stephane Diebold vous aident à y voir plus clair

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