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Le learning by doing ou pédagogie par l’action dans les MOOC

L’engagement est l’un des enjeux principaux des formations digitales : comment faire en sorte que les participants suivent l’intégralité des contenus ?

Par Pierre Monclos – Le 7 mars 2017

Le taux d’engagement est l’un des enjeux principaux dans la formation en ligne : comment faire en sorte que les participants restent et suivent l’intégralité des contenus ? Chez Unow, nous avons quelques recettes que nous partageons ici avec vous.

Pourquoi un professionnel en entreprise s’engage-t-il dans une formation en ligne ? 2/3 d’entre eux souhaitent acquérir des compétences directement applicables dans leur quotidien, des savoir-faire : ils n’ont pas de temps à perdre ! Quoi de mieux donc, qu’une formation qui leur propose de pratiquer, plutôt qu’une formation uniquement tournée vers la théorie ? En plus, on retient beaucoup mieux en faisant, c’est prouvé ! C’est ce qu’on appelle le « learning by doing » et contrairement aux idées reçues, c’est aussi valable dans les formations digitales.
Par ailleurs, dans une époque où les tâches simples sont de plus en plus automatisées et où les métiers sont de plus en plus complexes et intellectuels, les professionnels d’aujourd’hui ont besoin plus que jamais de savoir faire plutôt que de savoir.

Learning by doing

Learning by doing : de quoi parle-t-on ?

Le « learning by doing » peut revêtir un très grand nombre de formes différentes. Au cœur du concept, l’engagement de l’apprenant qui se retrouve acteur de sa propre formation. Quelle que soit la méthode employée, l’apprenant va pouvoir créer, se tromper, recommencer, apprendre… pour mieux retenir.

L’apprentissage par la pratique donne du sens : l’apprenant comprend pourquoi un concept est important à connaître, pour réaliser des tâches.

Comment ça marche ?

Pourquoi, à votre avis, vos enseignants, lorsque vous étiez tout jeune, vous proposaient des dizaines de problèmes de mathématiques : des histoires de baignoires percées, de trains en retard et de quantités de bonbons pour une somme dérisoire d’argent de poche ? Parce que pour mieux comprendre les opérations mathématiques, il est important de les pratiquer. Parce qu’en posant le problème et en réfléchissant à sa solution, on imprime dans son cerveau un cheminement intellectuel, qui a beaucoup plus de chances d’y rester qu’une simple leçon sur les tables de multiplication.

La pyramide de l’apprentissage

“Dis-moi et j’oublierai, montre-moi et je me souviendrai, implique-moi et je comprendrai”

Si les enseignants vous posaient des problèmes de mathématiques cela n’est pas (seulement) par sadisme. Non ! Ils savaient bien que vous retiendriez mieux les apprentissages par ce biais. D’ailleurs pour expliquer ce phénomène, rien ne vaut une image. Voici la pyramide de l’apprentissage, dont la conception a été entamée en 1940 par un spécialiste de l’éducation américain. On y apprend que si l’on ne retient que 10% de ce que l’on entend, on a 75% de chances de retenir ce que l’on a mis en pratique !

La pyramide des apprentissages

Mais pourquoi ça marche ?

  • Répétition 

Pour mémoriser, il n’y a pas de secret, il faut répéter. Mais répéter plusieurs fois différemment, c’est encore mieux ! Un exercice pratique permet de changer d’approche et de revoir les concepts et notions abordés en étant actif, en tentant de résoudre des problèmes ou de répondre à des études de cas.

  • Émotion 

Quand on s’implique, on ressent naturellement des émotions, qui sont le meilleur des leviers de mémorisation. Un esprit engourdi n’apprend pas ! Placé dans une situation similaire dans le contexte professionnel, l’apprenant retrouvera les sensations qu’il a vécues lors des exercices et saura ainsi plus facilement retrouver les bons réflexes. Ainsi, John Medina, célèbre neuroscientifique, nous explique que lorsque nous nous intéressons à quelque chose, notre niveau optimal d’attention ne peut dépasser la durée de 10 minutes. Ensuite, quel que soit le sujet, elle chute brutalement. L’émotion est l’une des meilleures parades, car la peur, la joie, la nostalgie ou la curiosité permettent de mobiliser à nouveau l’attention.

  • Mimétisme

Le saviez-vous ? Lorsque vous êtes en train de regarder un cours en sachant que vous allez devoir passer à la pratique juste après, il se passe quelque chose de tout à fait étonnant dans votre cerveau ! Et oui, les neurosciences ont démontré que le fait de savoir que vous allez vous-même essayer, cela va activer les mêmes zones du cerveau que si vous étiez véritablement en train de déployer cette compétence !

Le learning by doing dans les MOOC

Comment les MOOC favorisent la pédagogie par l’action ?

Contre-intuitif non ? Le digital learning est plutôt associé à des apprentissages théoriques. Pourtant les MOOC permettent de mettre en place tout un éventail de dispositifs et activités pédagogiques qui favorisent l’expérimentation et la pratique

Des parcours d’apprentissage par compétences

Les MOOC sont des scénarios pédagogiques dont l’objectif est l’acquisition de compétences. Avant même de s’inscrire, les objectifs pédagogiques indiquent clairement ce que l’apprenant saura faire à l’issue de la formation.

Par exemple, voici les objectifs pédagogiques d’un MOOC :

Formation Design Thinking :
  • Apprendre à conduire un projet d’innovation grâce au Design Thinking
  • Expérimenter les étapes clés de la méthode de Design Thinking
  • Imaginer des services innovants de manière simple et opérationnelle
  • Appréhender les bases du Design d’expérience pour faire adhérer vos clients

En entrant dans le MOOC, on sait déjà qu’on sera amené à pratiquer, à utiliser les outils à mettre en œuvre une méthodologie. Le simple fait de savoir que l’on va expérimenter les outils met déjà l’apprenant dans une posture active, au moment où il visionne les vidéos. Il y cherche précisément les outils dont il sait qu’il aura besoin. La vidéo et les ressources complémentaires deviennent des supports pour la réalisation des activités pédagogiques.

L’apprentissage par projet

 

Formation digitale et projet sont compatibles et même plus que cela : le projet fil rouge (une étude de cas que l’apprenant retrouve et élabore tout au long du MOOC) représente l’une des modalités principales d’exercice dans les MOOC. Tout au long des modules, les apprenants se consacrent à la réalisation d’un projet, qui prend chair progressivement. Généralement, nous aimons bâtir ces projets sur des bases proches de la réalité. Ainsi, dans le MOOC Digital Marketing, nos participants se sont penchés sur le lancement d’une nouvelle entreprise, Up’Side Drone. Ici, l’activité pédagogique se trouve à la croisée des chemins entre l’étude de cas et le jeu de rôle.

Lors de la 1ère semaine du MOOC, les participants découvrent l’univers de la marque. 

Lors de la 1ère semaine du MOOC, les participants découvrent l’univers de la marque.

Etude de cas Droni 

Ils passent ensuite à l’action : leur mission, convaincre le service marketing de leur entreprise de se lancer dans de nouvelles pratiques.

Etude de cas 2

L’apprentissage par problèmes

Je rencontre un problème dans mon travail : mon premier réflexe sera d’aller chercher auprès de mes collègues, en ligne, ou sur n’importe quel support, la solution à mon problème. Le fait d’avoir, dans un premier temps, identifié un besoin est un levier de motivation et d’engagement. L’apprenant doit alors faire preuve de créativité dans sa conceptualisation du problème et sa recherche de la solution.

Dans le Formation Gestion du temps à l’ère du digital, les modules démarrent par une présentation de la journée d’un salarié fictif, « Bob », qui rencontre des problèmes d’organisation très courants chez les collaborateurs des entreprises d’aujourd’hui. En quelques slides, l’apprenant prend connaissance des problèmes qui lui sont posés tous les jours : gestion de son emploi du temps, harmonisation vie professionnelle / vie privée. Les vidéos pédagogiques apportaient ensuite une ressource pour apporter les bonnes réponses à Bob.

MOOC Gestion du temps

« Learning by making mistakes »

C’est en se trompant qu’on apprend à ne pas répéter ses erreurs ! Si l’apprenant se trompe, il ne faut pas y voir systématiquement un défaut dans la pédagogie du formateur. L’erreur est un mécanisme naturel dans l’acquisition d’une compétence. En effet, c’est l’une des manières par lesquelles l’apprenant va s’approprier les connaissances enseignées : un bébé qui apprend à marcher tombe, plusieurs fois puis se relève, essaie à nouveau : c’est de cette façon qu’il peut progresser. C’est la raison pour laquelle les corrections ne doivent pas être des sanctions. Dans les MOOC, les participants peuvent réaliser les quiz plusieurs fois, le meilleur résultat sera alors conservé. Des activités pédagogiques permettent aussi de s’entraîner, de faire des erreurs, avant de trouver la bonne solution : on répond une première fois, les mauvaises réponses sont signalées et on peut alors reprendre l’exercice jusqu’à avoir tout validé.

Et après le MOOC ?

Suivre un MOOC n’est pas une fin en soi, il doit servir un projet. Ainsi, pour retenir et tirer parti le plus longtemps possible des savoir-faire délivrés dans le MOOC, le plus intéressant est de conserver une attitude « learning by doing ». Ainsi, Erick Billiemaz, directeur commercial chez Playmobil a suivi le Formation Digital Marketing. Dès le début de sa formation il a « mis en application les enseignements du MOOC : régulièrement en contact avec Amazon notamment, je sais désormais comment travailler avec eux, quels sont les meilleurs emplacements à sélectionner et quelles dates choisir. Ces compétences sont devenues des réflexes. » 

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